Alors que rien n'avait été signalé depuis plusieurs semaines, la zone de santé de Rwampara, dans la province de l'Ituri, a commencé à notifier de nouveaux cas, a annoncé samedi 8 juin, le ministère de la Santé.
Cette zone de santé a enregistré, vendredi, son deuxième cas et son premier décès, indique l'autorité sanitaire.
"Le décès communautaire enregistré dans la zone de santé de Rwampara, dans la province de l’Ituri, est la mère d’un enfant décédé d’Ebola à Oicha, au début du mois de mai. Elle n’était ni vaccinée ni suivie. Lorsqu’elle est tombée malade, elle a suivi un traitement contre l’empoisonnement à domicile fait par un tradipraticien. Après quelques jours, elle a été admise dans un premier poste de santé. Suite à la détérioration des symptômes, sa famille a voulu la transférer dans un autre centre de santé mais elle est décédée en chemin", explique le ministère.
L’enterrement "digne et sécurisé" de la victime a été réalisé.
Déclarée depuis le 1er août 2018, l'épidémie d'Ebola a déjà fait 1381 morts dont 104 dans les 7 zones de santé touchées par l'épidémie (Bunia, Tchomia, Komanda, Mambasa, Mandima, Nyankunde et Rwampara).
L'épidémie est loin d'être maîtrisée. Dix mois après la moitié des zones de santé rapportent de nouveaux cas et de nombreux décès.
Ces derniers 21 jours, 11 des 22 zones de santé situées dans les entités touchées n'ont pas rapporté de nouveaux cas.
Les autorités se réjouissent d'avoir pu contenir l'épidémie dans les seules provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, sans que des cas ne soient signalés dans des pays voisins.
L'ONU a nommé, le 23 mai dernier, David Gressley, chef adjoint de la Monusco [ Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC ] comme "coordinateur de l'intervention d'urgence" contre l'épidémie d'Ebola en RDC, pour entreprendre de nouveaux efforts dans la riposte.
La dernière évaluation a conclu que les niveaux de risque national et régional restent très élevés, tandis que les niveaux de risque mondiaux restent faibles.
L'actuelle épidémie, la 10ème depuis 1976, ne constitue pas une urgence sanitaire de portée mondiale.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’éviter, à ce stade, toute restriction des voyages et des échanges commerciaux avec la RDC.
Christine Tshibuyi