Fin janvier 2019, Félix Tshisekedi Tshilombo, président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), donne mandat à Jean-Marc Kabund a Kabund, secrétaire général du parti, aux fins d’assumer son intérim à la tête de ladite formation politique jusqu’à la fin de son indisponibilité. Plus de deux mois plus tard, les voix commencent à se lever contre le nouveau leadership du parti. D’abord, certains « combattants » qui estiment que Kabund n’a pas pu anticiper la corruption des députés provinciaux UDPS et depuis ce jeudi Victor Wakwenda, le président de la convention démocratique du parti, évoque publiquement les dispositions statutaires qui ne reconnaissent pas au secrétaire général l’exclusivité du top management de l’UDPS.
Les statuts de l’UDPS prévoient qu’en cas d’empêchement du président, le parti devra être cogéré par le secrétaire général, le président de la convention démocratique du parti (CDP) et le président de la commission électorale permanente (CEP).
« Quand le Président Félix Tshisekedi s’est retrouvé dans cette situation, il n’y avait l’équilibre des trois institutions parce que le bureau de la CDP n’était pas encore mis en place », a expliqué à ACTUALITE.CD Jacquemain Shabani, président de la CEP.
Etayant la position de Victor Wakwenda, Shabani évoque également l’éventualité de tenir un congrès du parti.
« Je crois que le président de la CDP a voulu souligner qu’on va devoir revenir aux dispositions statutaires maintenant que la CDP est mise en place. Il va nécessairement falloir revenir à la gestion à trois. Il doit donc il y avoir une gestion collégiale jusqu’à l’organisation du congrès du parti », a t-il ajouté.
En mars 2017 déjà, plusieurs cadres du parti soutenaient déjà que l’intérim est statutairement impossible à organiser. Ils proposaient la tenue d’un conclave pour surmonter les divergences et examiner la possibilité d’un pacte de gestion transitoire consensuelle.