Réunis mardi, à huis clos, pour évaluer l’application de l’accord de la Saints-Sylvestre et le processus électoral, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé toutes les parties prenantes au processus électoral en République démocratique du Congo (RDC), à saisir cette "occasion historique" censée aboutir à la première alternance démocratique dans le pays.
Les membres du Conseil ont accueilli favorablement les progrès accomplis dans les préparatifs techniques des élections, mais se sont inquiétés des divers incidents intervenus dans la campagne électorale, lancée depuis le 22 novembre dernier, pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciale le 23 décembre, dans 4 jours.
L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) a enregistré 10 morts depuis le lancement de la campagne électorale. L’ONG a également recensé 152 cas d'atteintes aux droits de l’homme.
"En tant qu'expression de la souveraineté du peuple et du gouvernement de la RDC, les élections du 23 décembre prochain constituent une occasion historique de procéder au premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir, à la consolidation de la stabilité dans le pays et la création des conditions de son développement", note le Conseil de sécurité de l'ONU dans les conclusions de sa réunion.
Les membres du Conseil ont réitéré leur appel au gouvernement et aux partis de l'opposition de s'engager de manière "pacifique et constructive" dans le processus électoral, afin de garantir la tenue d'élections transparentes, pacifiques et crédibles, et de préserver la paix et la stabilité dans le pays et la région.
Ils ont également rappelé l'importance d'assurer la sécurité des candidats et des électeurs pendant la période de campagne.
La plus haute instance de prise de décision de l'ONU a exhorté toutes les parties à "continuer de rejeter toute forme de violence", à faire preuve de "la plus grande retenue" dans leurs actions et leurs déclarations en s'abstenant de toute "provocation", telles que la violence et les discours violents.
Les politiques devraient régler leurs différends "de manière pacifique" et créer toutes les conditions nécessaires pour assurer un environnement afin que les élections se déroulent dans les conditions requises de transparence et de crédibilité.
Christine Tshibuyi