<b>Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a, à son tour, mis en garde, ce mardi 14 août, contre toute tentative d’invalider la candidature de Jean-Pierre Bemba à la présidence de la République suite à sa procédure judiciaire dans l’affaire de subornation des témoins qui est en instance à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.</b>
En conférence de presse, Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, a expliqué que sur base de la loi électorale, Jean-Pierre Bemba est bel et bien éligible.
<i>“C’est vrai il [Bemba] est condamné en première instance mais ce n’est pas conformément à la loi électorale. Notre loi électorale dispose clairement des conditions d’éligibilité et d’inéligibilité. Et c’est en l’article 10”</i>, a dit Eve Bazaiba.
Le numéro 2 du MLC a aussi expliqué la différence entre subornation et corruption qui, d’après elle, n’ont aucune analogie dans le code pénal de la RDC.
<i>“La corruption et la subornation des témoins sont deux concepts différents. Chaque infraction a sa propre disposition dans notre code pénal, en l'occurrence la corruption, c’est l’article 147 du code pénal congolais et la subornation des témoins l’article 129. Si le législateur avait pensé qu’on pouvait procéder à l’analogie, on pouvait le faire. Il n’y a pas d’analogie entre les deux concepts. Et, à la Cour pénale internationale, l’infraction de subornation, c’est en l’article 70.c”</i>, a-t-elle expliqué.
Le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu Liongo n’avait pas hésité à affirmer que la <i>“subornation des témoins est une corruption“.</i>
Condamné à 18 ans de prison, Bemba a été acquitté par la CPI, en juin dernier, de lourdes charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 2002 et 2003 par les troupes du MLC, en Centrafrique.
Dans une déclaration lundi, Tshisekedi, Katumbi, Bemba, Kamerhe, Fayulu et Matungulu ont mis en garde les autorités congolaises contre toute tentative d’invalider les candidatures des opposants notamment celle du sénateur Bemba.
<i>“L’Opposition met en garde le pouvoir contre toutes velléités d’instrumentalisation de la CENI et de la Cour constitutionnelle pour invalider les candidatures des opposants notamment le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, par les interprétations des lois et des analogies juridiques inappropriées”</i>, ont déclaré les leaders de l’opposition, candidats à la présidentielle prévue cette année.
<b>Patrick Maki</b>