<b><i>A Kinshasa, l’utilisation des aphrodisiaques prend de plus en plus de l’ampleur. Ces substances sont employées par des jeunes, vieux et même des ados pour «satisfaire le désir sexuel». </i></b>
A travers les rues de la capitale, plusieurs variétés des produits aphrodisiaques « traditionnels et modernes » sont exposées par des vendeurs. Il s’agit des matières utilisées pour rendre « performant » pendant le rapport sexuel.
«Lapin, Mugombora, Ankoro, power vin ou encore vin amour», sont parmi les aphrodisiaques les plus consommés à Kinshasa.
« <i>Les jeunes utilisent ces produits pour assouvir leur désir et pour une performance sexuels sans savoir les conséquences à venir », </i>regrette un homme d’une trentaine rencontré sur l’avenue Batetela à Gombe.
<i>« L’utilisation de ces produits peut causer des violences contre la femme, parce que quand l’homme en prend il devient hyper performant et si la femme refuse de continuer l’acte sexuel il y a risque de susciter une rancune dans le couple marié ou non marié », </i>pense une femme mariée, résidant à Pompage, dans la commune de Ngaliema.
Selon des spécialistes en santé, leur consommation a des conséquences néfastes au fil du temps sur la santé.
<i>« Les jeunes utilisent ces produits aphrodisiaques pour assouvir à leur désir sexuel sans tenir compte des conséquences qui peuvent être immédiates et lointaines. En ce qui concerne les conséquences immédiates, la céphalée, une accélération du rythme cardiaque peuvent survenir pendant ou après l’acte sexuel. Parmi les conséquences lointaines, nous pouvons citer l’impuissance sexuelle, problème cardiaque et tant d’autres dont nous ignorons la nature », </i>a expliqué Dr Lindjandja Lionel, médecin généraliste à l’hôpital Bondeko, dans la commune de Limete.
Aucune disposition n’est prise pas actuellement par les autorités pour interdire la circulation des aphrodisiaques. Cependant, le ministre provincial de la santé, Dominique Weloli décourage l’utilisation de ces substances qui constituent un danger pour la santé.
<i>« Il faut décourager les gens qui font ce genre de pratique parce que à la longue cette entraine pas mal des conséquences négatives sur la santé. La population doit également être instruite, on ne doit pas acheter un médicament dans la rue, il y a des dispositions pratiques pour acheter un médicament, il faut être en possession d’une ordonnance émise par un médecin pour s’acheter un produit »</i>, a dit le ministre de la santé de la ville de Kinshasa.
<b>Djanny Ndianyama/Stagiaire IFASIC</b>