Dans leur communiqué conjoint ce jeudi 12 octobre 2017, les 157 organisations congolaises de défense des droits de l’homme justifient leur désapprobation vis-à-vis de la candidature de la RDC pour siéger au Conseil des droits de l’homme entre autres afin de permettre le déroulement de l’enquête de l’ONU dans les crimes commis aux Kasaï.
« <em>Alors que des enquêtes sur sa responsabilité dans ces violations sont en train d’être menées par des enquêteurs du Comité des Droits l’Homme, la RDC ne peut être juge et parti. La RDC qui a été placée sous surveillance par le Conseil des Droits de l’Homme en septembre 2016 suite aux violences commises dans le contexte des élections, notamment l’usage disproportionné de la force contre les manifestants exigeant le départ du président Kabila au terme de son second et dernier mandat le 19 décembre 2016, et les restrictions croissantes aux libertés fondamentales ne peut avoir la prétention de siéger au dit conseil »</em>, a indiqué Jean Claude Katende, Coordonnateur de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO).
Toujours dans leur communiqué, ces organisations affirment que les autorités congolaises ont développé une attitude de rejet total de tout rapport d’études ou d’enquête révélant des cas des violations des droits de l’homme.
Cette situation <em>« enlève toute crédibilité et la RDC ne peut dès, lors, siéger dans un forum où elle contribuerait à prendre des décisions et à donner des recommandations aux autres pays sur la promotion et la protection des droits de l’homme », </em>concluent ces organisations.