La Banque centrale du Congo (BCC) a réagi ce jeudi 10 novembre 2016 à l’annonce faite par les actionnaires de la BIAC sur la dissolution de cette banque considérée comme la quatrième du pays.
<em>« La décision de dissolution a été prise par les actionnaires défaillants sans le concours de l’administration provisoire, ni de l’autorité de régulation et de contrôle bancaire qui ont à leur charge la responsabilité du redressement de la Biac, »</em> a dit la BCC dans un communiqué.
Dans le même document, la BCC invite les clients de la Biac « à la sérénité et au calme, en attendant l’aboutissement imminent du processus de résolution de crise sévissant au sein de cette banque, qui devra se solder impérativement par la sauvegarde de l’épargne du public »
Pour l’actionnaire principal de la BIAC, la dissolution volontaire de la banque est non seulement légale, mais aussi justifiée.
<em>« Nous avons décidé une dissolution volontaire parce que celle-ci donne un seul avantage aux actionnaires. C’est la nomination du liquidateur et du commissaire au compte. Evidemment comme c’est une banque, et le liquidateur et le commissaire au compte doivent être agrées. Mais c’est les actionnaires qui les proposent. Tandis que dans une liquidation forcée, les actionnaires sont complètement mis à part et la banque centrale ou la justice nomme de force leur liquidateur et leur commissaire de compte,</em> avait dit à ACTUALITE.CD Elwyn Blattner, principal actionnaire de la BIAC.
Pour lui, la situation est claire :
<em>« La BIAC a été mise sous tutelle le 30 mai 2016. Ça je suppose que vous le savez. La loi bancaire donne à la Banque centrale 180 jours, de toute façon ça a été publié lorsque la reprise de la gestion de la banque a été faite par la banque centrale, donc les 180 jours. C’est à partir du 30 mai, ce qui apporte les 180 jours au 30 novembre. Donc le 30 novembre la fin du mandat de l’administration de la banque centrale arrive à sa fin. Il n’y a aucune possibilité d’extension. La loi ne le permet pas. Donc vous avez 180 jours et pas un jour de plus. A la fin de cette date-là, vous avez des choix : Premièrement, trouver un repreneur. Deuxièmement, vous avez la possibilité de trouver des capitaux frais, et troisièmement vous devez trouver des liquidations forcées. Ce sont là les trois options que vous avez à la fin de ces 180 jours. Il reste encore presque trois semaines avant la fin de cette date butoir. Et je peux vous dire que personne ne nous a contacté, nous actionnaires, pour avoir trouvé ni des capitaux frais, ni des acquéreurs. Donc nous sommes persuadés qu’on va vers une liquidation forcée. Donc nous avons décidé, qu’étant donné que la liquidation forcée inéluctable, nous avons décidé une liquidation à l’amiable qui est une liquidation volontaire, »</em> avait-il ajouté.
Le communiqué de la BCC
<img class="alignnone size-full wp-image-7136" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2016/11/BCC.jpg" alt="bcc" width="426" height="639" />