Human Right Watch appelle la RDC à renvoyer Gédéon Kyungu en prison

L'ONG américaine des droits humains, Human Right Watch (HRW), demande au gouvernement congolais de renvoyer Gédéon Kyungu en prison. Ce dernier s'était rendu, le mardi dernier, avec une centaines de ses combattants aux autorités de la province du Haut-Katanga après plusieurs années de cavale.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"Au lieu de l'arrêter, les responsables locaux de Lubumbashi, la capitale de la province, ont réservé à Gédéon un accueil festif. Dans ce qui apparaît clairement comme un geste politique en direction du gouvernement, Gédéon portait un pull orné d'une photo du président Joseph Kabila et du slogan « <em>Shikata</em> » – qui signifie « Restez longtemps », une allusion claire aux efforts déployés actuellement pour prolonger la présidence de Kabila au-delà de la limite de deux mandats fixée par la constitution et qui expire le 19 décembre"; souligne le HRW dans son rapport</blockquote>
Connu pour de nombreux crimes de guerre qui lui sont imputés, l'accueil chaleureux dont ce chef-rebelle a bénéficié inquiète l'ONG américaine des droits humains.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"D'autant que sa reddition intervient dans un contexte de tensions politiques tendues. Et les raisons qui l'ont amené à réapparaître ne sont pas encore claires", s'alarme le HRW avant d'ajouter, dans le passé le gouvernement congolais a accordé des amnisties à d'anciens chefs de guerre et les a « récompensés » en les nommant à des postes de responsabilité au sein de l'armée nationale, perpétuant ainsi le cycle de l'impunité et des abus. Cette fois, le gouvernement ne devrait pas recourir à ces vieilles pratiques. Les autorités devraient faire en sorte que Gédéon retourne en prison, de préférence dans un établissement de haute sécurité situé en dehors du Katanga afin de minimiser les risques d'évasion. Elles devraient également engager des procédures judiciaires relatives aux crimes présumés commis depuis l'évasion de Gédéon en 2011"</blockquote>
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