A l'occasion de clôture de la 15ᵉ Assemblée plénière de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC), regroupant les Conférences épiscopales de la RDC, du Burundi et du Rwanda, avec comme thème principal : "Construction de la paix et accompagnement psychologique des victimes d’abus", le cardinal Fridolin Ambongo a abordé les dernières évolutions de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Alors que la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, est récemment passée sous le contrôle de la rébellion de l’AFC/M23 appuyée par Kigali, l’archevêque métropolitain de Kinshasa a exprimé sa solidarité envers les populations de l’Est de la RDC. Dans son message à l’issue de ces assises tenues du 10 au 14 décembre 2025, il a affirmé que ces populations peuvent compter sur le soutien constant de l’Église catholique.
"L'Association des Conférences Épiscopales de l'Afrique Centrale (ACEAC) voudrait avant tout manifester sa consolation et sa proximité à vous habitants d’Uvira récemment occupée, ainsi qu’à l’ensemble des populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Vous qui êtes meurtris par la violence, les déplacements forcés et l’insécurité persistante, nous voulons vous dire que vous n’êtes ni oubliés ni abandonnés", a rassuré le Cardinal Fridolin Ambongo lors de la messe organisée à la cathédrale Notre-Dame du Congo.
Le Cardinal Fridolin Ambongo a, au regard de la situation humanitaire préoccupante, appelé à la solidarité nationale, régionale et internationale
"En même temps, nous lançons un appel pressant à tous à ne pas céder à la tentation de la haine, de la xénophobie, des replis identitaires et des luttes interethniques, car ces poisons détruisent le tissu social et prolongent les cycles des violences. C’est dans cette optique que les évêques de l'Association des Conférences Épiscopales de l'Afrique Centrale (ACEAC) invitent à la mobilisation de la solidarité, tant nationale, régionale qu’internationale, afin de soulager la peine et la douleur aussi bien des victimes que des personnes déplacées", a-t-il plaidé.
Selon les chiffres de l’UNICEF, ces deux dernières semaines, plus de 500 000 personnes se sont déplacées dans le Sud-Kivu à cause des combats entre les rebelles de l’AFC/M23 et les FARDC appuyées par ses alliés. Parmi ces déplacés on compte plus de 100 000 enfants, d’après l’UNICEF.
Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le Chef de l'État Félix Tshisekedi a chargé le gouvernement d'apporter une assistance humanitaire aux populations déplacées au Burundi et en Tanzanie. Cette situation alarmante intervient alors qu'avant la situation était déjà catastrophique dans un contexte de réduction des financements au niveau international.
Clément MUAMBA