Le Président de la République, Félix Tshisekedi a eu un échange direct ce vendredi 28 novembre 2025 avec les membres de la diaspora congolaise installés dans ce pays des Balkans. Cette rencontre s'inscrit en marge de sa visite d'Etat en Serbie.
Selon sa cellule de communication, il s'agit d'une rencontre qui a permis au Chef de l’État de mesurer les réalités vécues par ses compatriotes et de réaffirmer la place stratégique que la diaspora occupe dans sa vision de développement national. Dans son intervention, le Président Tshisekedi a salué l’unité et la résilience de la diaspora congolaise en Serbie, rappelant son rôle stratégique dans la projection de l’image de la RDC à l’étranger.
Devant la diaspora congolaise en Serbie, le Chef de l'État a annoncé son déplacement dans quelques jours aux États Unis d'Amérique :
« Je me rendrai à Washington pour entériner l'accord signé avec le Rwanda sous l'égide des États-Unis et qui a déjà été rendu public en toute transparence. Mais ne vous laissez pas berner : on ne fera ni brassage ni mixage » a déclaré Félix Tshisekedi dans des propos rapportés par sa cellule de communication
Et de poursuivre :
« Concernant l’accord d’intégration régionale, sachez qu’il n’y a rien de nouveau. L'intégration régionale, c'est tout ce que j’ai désiré dès mon accession au pouvoir, mais ils nous ont poignardé dans le dos en 2022 », a ajouté le Président de la République.
Pour le Président Félix Tshisekedi :
« le respect des accords implique le respect de la Souveraineté de notre pays, le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et le rétablissement de la confiance mutuelle. On ne fait pas de commerce régional sans paix ni confiance rétablie ».
Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à améliorer les mécanismes d’accompagnement des Congolais vivant hors du pays, dans le cadre des réformes en cours au sein de la diplomatie congolaise.
Alors que sur le terrain les résultats restent peu visibles en matière de désescalade entre Kinshasa et Kigali, mais aussi entre Kinshasa et la rébellion de l’AFC/M23, le processus de médiation américaine semble, quant à lui, suivre son calendrier. Les différentes parties prenantes engagées dans le processus de Washington sous la facilitation des États-Unis d’Amérique respectent, pour l’instant, les échéances prévues.
Lors de la dernière réunion du mécanisme conjoint de coordination en matière de sécurité (MCCS), tenue les 19 et 20 novembre 2025 à Washington D.C en présence des représentants de la RDC, du Rwanda, des États-Unis, de l’État du Qatar, de la République du Togo (médiateur de l’Union africaine), ainsi que de la Commission de l’Union africaine, les participants ont évalué le niveau de mise en œuvre de l’accord de Washington, signé il y a près de quatre mois, soit le 27 juin 2025.
Selon le communiqué final, la RDC et le Rwanda se sont engagés à faire progresser l’ordre d’opérations (OPORD) afin de mettre en œuvre le concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR et le désengagement des forces/la levée des mesures défensives par le Rwanda. Les observateurs de la JSCM ont salué les efforts déployés par les Parties pour faciliter la poursuite de la démobilisation, du rapatriement et de la réintégration des membres des FDLR
Au cours de la même réunion, les participants ont examiné les progrès accomplis dans la première phase de l'OPORD, notamment les mises à jour concernant le partage de renseignements et les opérations d'information menées par le RDC pour sensibiliser les communautés accessibles et inciter les membres des FDLR à déposer les armes. Les Parties ont engagé des discussions ouvertes afin d'examiner les difficultés persistantes et d'identifier les lacunes et les opportunités pour assurer le succès de la première phase. Les membres du JSCM ont également entamé des discussions sur la deuxième phase de l'OPORD, notamment les actions visant à neutraliser les FDLR et à lever les mesures défensives du Rwanda.
À la suite de la chute de Goma et Bukavu et de l’échec du processus de Luanda, l’accord de Washington et le processus de Doha constituent aujourd’hui les deux volets complémentaires des efforts diplomatiques visant à mettre fin aux conflits persistants dans l’Est de la RDC, en particulier ceux impliquant le Rwanda et les groupes armés tels que le M23
Clément MUAMBA