Le génocide congolais, qui sont les massacres et violations des droits de l'homme commis en RDC entre 1994 et 2003,résultant des différents conflits soldés par plus des millions de morts, est à ce jour reconnu par la société civile africaine et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), qui en ont pris des résolutions.
C'est ce qu'a annoncé, ce lundi 10 novembre 2025, le ministre des droits humains, Samuel Mbemba, au cours d'un point de presse qu'il a tenu à Kinshasa.
«Nous sommes devant vous pour vous annoncer que deux résolutions reconnaissant les génocides commis en République démocratique du Congo ont été adoptées. D'abord, par la société civile africaine et aussi par la commission africaine des droits de l'homme et des peuples», a-t-il déclaré.
Représentant la RDC à la 85e session de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples, qui s'est déroulée du 7 au 17 octobre à Banjul( Gambie), Samuel Mbemba dit avoir plaidé pour cette cause dans un site event, au cours duquel il a présenté aux commissaires, ambassadeurs et observateurs, les images horribles de ce qui se passe dans l'est de la RDC, appuyées par des enquêtes, études et travaux menés par le FONAREV et le CIA-VAR.
«C'était lors de la 85e session de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples que la République démocratique du Congo a aussi été là pour faire les plaidoyers pour la reconnaissance du génocide commis chez nous. D'abord, la société civile africaine, qui fait partie intégrante de la Commission, a reconnu le génocide. Et c'était comment ? Nous avons organisé une sorte de site event auquel ont pris part les commissaires, les ambassadeurs, les États observateurs, les ONG, nous leur avons montré les images de ce qui se passe dans notre pays. Et aussi, pendant les travaux de la commission, nous nous sommes servis des études, des enquêtes, des travaux qui ont été diligentés par SIAVA et FONAREV, à travers le comité scientifique pour expliquer que réellement il y avait un génocide chez nous», a ajouté le ministre des droits humains.
Ce membre du gouvernement a salué un combat conçu et initié par le chef de l'État, implémenté par la première ministre. Satisfait, Samuel Mbemba parle d'un honneur, et d'une joie teintée de tristesse au regard des premiers résultats d'un combat qui continue.
Samyr LUKOMBO