La Journée des Nations Unies, célébrée chaque 24 octobre, commémore la création de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945. Née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’institution visait à préserver les générations futures du fléau de la guerre, à défendre les droits fondamentaux de l’homme et à promouvoir le progrès social ainsi que de meilleures conditions de vie pour tous.
À cette occasion, la République démocratique du Congo (RDC) a réitéré son attachement aux idéaux de paix et de multilatéralisme. Dans un message publié vendredi 24 octobre sur le compte X du ministère des Affaires étrangères, Kinshasa, qui s’apprête à siéger comme membre non permanent du Conseil de sécurité, a affirmé sa volonté de « servir, écouter et contribuer activement aux efforts de maintien de la paix ».
« En cette Journée des Nations Unies, placée sous le thème “Ensemble, construisons un avenir meilleur”, la République démocratique du Congo réaffirme son attachement indéfectible aux idéaux de paix, de multilatéralisme et de solidarité internationale. Forte de son engagement diplomatique, la RDC est prête à servir, écouter et contribuer activement aux efforts de maintien de la paix », a déclaré le ministère dirigé par Thérèse Kayikwamba Wagner.
Élue en juin dernier avec 183 voix sur 187 votants, la RDC s’apprête à siéger au Conseil de sécurité pour la période 2026–2027, au titre de membre non permanent. Lors de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre dernier, le président Félix Tshisekedi a assuré que la participation congolaise serait « constructive et holistique ».
« Notre participation s’articulera autour de deux priorités : paix et sécurité d’une part, prévention et résolution des conflits d’autre part. Nous contribuerons également à la mise en œuvre du Nouvel Agenda pour la paix, en apportant notre expérience et notre vision à la réforme du système de sécurité collective des Nations Unies », a déclaré le chef de l’État.
Concernant la réforme du Conseil de sécurité, la RDC a réaffirmé son soutien à la position commune africaine, énoncée dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.
« L’Afrique doit bénéficier de deux sièges supplémentaires parmi les membres non permanents et de deux sièges parmi les membres permanents, avec les mêmes droits, y compris le droit de veto », a martelé Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter :
« Forte de ses 54 États et de plus de 1,2 milliard d’habitants, notre continent ne saurait rester en marge des décisions touchant à la paix et à la sécurité internationales ».
Aux côtés de la RDC, quatre autres pays ont été élus pour la période 2026–2027 : le Libéria, le Bahreïn, la Colombie et la Lettonie. Ils remplaceront, dès le 1er janvier 2026, l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie, dont les mandats arrivent à terme.
Ils rejoindront les cinq membres non permanents déjà en poste dont le Danemark, la Grèce, le Pakistan, le Panama et la Somalie, ainsi que les cinq membres permanents : la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie.
Bien que dépourvus du droit de veto, les membres non permanents jouent un rôle loin d’être symbolique, ils participent aux comités de sanctions, co-présidence de dossiers sensibles et relaient les coalitions régionales, ce qui fait de ces sièges de véritables leviers d’influence diplomatique.
Pays d’Afrique centrale, la RDC a déjà siégé à deux reprises au Conseil de sécurité. Forte de cette expérience, Kinshasa entend apporter une voix africaine résolument engagée en faveur de la paix et du dialogue multilatéral.
Clément MUAMBA