Kinshasa : Delly Sesanga déplore l'ouverture « sans planification » des travaux des routes à la base des embouteillages

Delly Sesanga
Delly Sesanga, Président national du parti Envol

L'opposant congolais Delly Sesanga a brisé son silence ce samedi 27 septembre après son interpellation brutale en avril dernier. Au cours d'un meeting au terrain Tshobo dans la commune de Matete, le leader d’Envol a déploré l'accentuation des embouteillages à travers la ville de Kinshasa, due à l'ouverture, sans planification, des travaux de réhabilitation des routes. 

« Aujourd'hui, circuler à Kinshasa devient très difficile pour la population à cause des embouteillages ici et là, avec l'ouverture sans planification des travaux »,  a-t-il dénoncé. 

Dans la foulée, l'ancien candidat président de la République craint le spectre  des inondations qui avaient causé mort d'homme  en avril dernier, en raison des travaux restés inachevés dans presque toutes les communes de la capitale. 

« Dans si peu, des grandes pluies vont s'abattre à Kinshasa, mais comme c'est de coutume, il y aura des inondations, des maisons vont couler, parce que les avenues n'ont pas été arrangées dans toutes les communes, et y aura mort d'homme », a-t-il ajouté. 

À Kinshasa, plus de 70% des chantiers de réhabilitation routière demeurent inachevés, alors que la Mettelsat annonce l’arrivée de la saison des pluies début octobre. Les embouteillages quasi chroniques ne sont pas forcément causés par le manque de régulation. Ils sont et surtout dus par l’impraticabilité de la majorité d’artères principales et de l’inexistence des routes secondaires devant servir de raccourci et de recours en cas d’un goulet d’étranglement dans les grands boulevards. L’accentuation de cette situation dans cette ville à forte démographie à cause de l’exode rural, s’explique aussi par l’ouverture concomitante de plusieurs chantiers, des routes barrées en raison des travaux qui, visiblement, n’évoluent pas. Le gouvernement a annoncé la collaboration, dès lundi prochain, entre les policiers de la circulation routière et les militaires pour contenir cette situation qui exacerbe régulièrement les Kinois. 

Samyr LUKOMBO