Démission de Kamerhe : des pétitionnaires « juges et parties » au sein de commission spéciale temporaire, le député Christian Mwando « choqué » par une démarche « irrégulière »

Le député national de l’opposition Christian Mwando Simba, s’est dit choqué par les « irrégularités » qui ont caractérisé la démarche de destitution de Vital Kamerhe de son poste du président de l’Assemblée nationale et de la rapporteuse adjointe Dominique Munongo.

Lors de la plénière du lundi dernier, consacrée à la présentation du rapport de la commission spéciale temporaire chargée d’examiner les pétitions, l’élu d’Ensemble pour la République a fait constater que le règlement intérieur a été violé dans ce cas sous examen, qui voudrait qu’il y ait deux parties, à savoir les pétitionnaires d’un côté et la commission de l’autre.

« Dorénavant, en RDC, on peut être juge et partie. Parce que le règlement intérieur nous dit que lorsqu’on constitue la commission il y a deux parties : il y a des pétitionnaires et des personnes contre lesquelles l’action est dirigée. Or dans la commission que nous avons instaurée, il y a des pétitionnaires. Donc il y a une partie qui est juge. Qu’on acte cela que dans ce pays on peut être juge et partie », a tonné l’élu de l’opposition.

M. Mwando a également dénoncé le traitement des pétitions truffées des signatures des individus non députés nationaux, contenant également des signatures reprises doublement. « Ce sont des principes élémentaires du droit. Le faux corrompt tout. Lorsqu’il y a un faux, le dossier doit être rejeté », a lâché le député national Mwando Simba.

Les pétitionnaires dont Crispin Mbindule comme initiateur, reprochait l’ancien président de l’assemblée nationale notamment la gestion opaque des fonds parlementaires et du manque d’alignement sur les priorités du pouvoir. Parmi ses co-accusés, la questeur, Dominique Munongo Inamizi, a, elle aussi, déposé sa démission. Pour le moment, c’est le sort du rapporteur, rapporteur adjoint et de la questeur adjointe qui reste à savoir.

Samyr LUKOMBO