Washington-Doha: "Il faudra éviter que ces processus passent sans résultat concret sur le terrain", insiste Jean-Pierre Lacroix

À l'issue de sa visite de travail en République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de paix, a réaffirmé l’engagement de son institution à appuyer les différentes initiatives diplomatiques déployées pour restaurer la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC, brandissant la résolution 2773 du conseil de sécurité de l'ONU qui démontre le soutien aux efforts de paix.

Dans ce cadre, il est revenu sur les différentes initiatives diplomatiques en cours notamment Doha et de Washington qui tentent de rapprocher les positions des protagonistes sur le terrain. Occasion pour lui d'insister sur leur intensification d’efforts pour obtenir des résultats concrets sur le terrain.

"Il y a le processus important de Washington avec les déclarations qui ont été adoptées et qui contiennent des engagements importants de la part des protagonistes et de la même manière le processus de Doha et la déclaration qui a été adoptée, déclaration d'intention et des réunions qui ont suivi. Alors, il ne faut pas minimiser l'importance de ces processus et de ces efforts diplomatiques. Mais simplement, ce qu'il faut, c'est qu'ils s'intensifient, que les protagonistes qui s'impliquent fortement et nous en sommes parties, et continuent à le faire pour obtenir les résultats concrets sur le terrain, c'est-à-dire une diminution de la violence, un cessez-le-feu, la tenue et la mise en œuvre de tous les engagements qui ont été pris", a déclaré Jean-Pierre Lacroix.

Et de poursuivre :

"Et donc ce qu'il faudra absolument éviter, c'est que ces processus stagnent, s'étiolent ou s'érodent et on passe à autre chose, sans résultat concret sur le terrain. Et nous allons continuer très fortement à nous investir dans le soutien au processus politique et inciter les autres acteurs de ces processus politiques, bien sûr les parties et ceux qui s'impliquent.Comme par exemple les États-Unis ou le Qatar ou l'Union africaine, les organisations telles que la SADC et Eastern African Community qui ont continué leurs efforts pour aboutir encore une fois à la cessation des violences et notamment pour ce qui concerne la problématique du M23".

Depuis le début de l'année, des efforts diplomatiques majeurs sont en cours. L’Accord de Washington signé grâce aux États-Unis d'Amérique et le processus de Doha piloté par l'État du Qatar sont les deux volets complémentaires d’une initiative diplomatique majeure visant à mettre fin aux conflits persistants dans l’Est de la RDC, en particulier ceux impliquant le Rwanda et les groupes armés comme l'AFC/M23.

Après la signature de l'accord de Washington, les discussions se poursuivent à Doha dans le but de compléter l’accord de Washington en abordant les dimensions internes du conflit, notamment la restauration de l’autorité de l’État congolais sur l'ensemble du territoire et la réintégration des groupes armés. Malgré la signature de la déclaration de principes entre Kinshasa et AFC/M23,la situation sur terrain peine à s'améliorer suite à la non exécution de plusieurs mesures de confiance notamment la libération des prisonniers de deux côtés.

Clément MUAMBA