Depuis le début de la campagne de sensibilisation des communautés locales sur le danger que représente les restes explosifs de guerre à Walikale, au Nord-Kivu, la Commission Nationale de Contrôle d'Armes Légères et Petits Calibres (CNC-ALPC) a déjà collecté et stocké plus de 600 kilogrammes d'engins explosifs. C'est le chef de poste principal de cette structure qui l'annonce. Kubuya Ndoole Clément indique que ces engins explosifs stockés ont été découverts grâce à l'appropriation de la campagne par la population qui collabore avec sa CNC-ALPC en cas de découverte. Selon lui, plus de 600 kg d'engins explosifs attendent toujours d'être détruits.
« Nous avons des engins explosifs de mortiers 60, 82, 120, 182, canon 107, RG7, des grenades, des antichars, des castors, ... Ces engins sont d'abord mal conservés car nous n'avons pas de matériels appropriés pour leur conservation. Beaucoup d'entre eux sont déjà rouillés. D'autres ont déjà changé de couleur, on observe aussi l'émergence de fluides, la cristallisation des composantes à l'extérieur et des odeurs inhabituelles causées par la mauvaise conservation. Et ça, c'est un danger permanent pour la communauté », a alerté le chef de poste principal de la CNC ALPC dans le territoire de Walikale.
Pour Kubuya Ndoole Clément, un simple coup de tonnerre suffit pour déclencher l'explosion d'une bombe qui occasionnerait aussi la déflagration du reste. Selon lui, la présence de ces explosifs improvisés constitue un danger permanent. Il est nécessaire et urgent de les détruire.
« Tant que ces engins sont encore stockés ici, tant qu'ils ne sont pas encore détruits, la communauté toute entière est toujours en danger. Un simple tonnerre suffit pour causer la catastrophe. Nous plaidons pour la destruction urgente de ces engins déjà stockés car ils sont mal conservés, ils peuvent exploser à tout moment vu les signes qu'ils présentent. Imaginez-vous, les dégâts qui peuvent être causés par la charge de plus de 600 kg d'explosifs, c'est une catastrophe », a-t-il prévenu.
Le chef de poste principal de la CNC ALPC dans le territoire de Walikale appelle le ministère de l'intérieur et ses partenaires dans le secteur de déminage notamment UNMAS et la MONUSCO à intervenir urgemment avant que le pire n'arrive. Il lance également un appel urgent pour un appui en matériels appropriés et tenue de protection en faveur de son antenne, étant donné que la zone de Walikale note la présence de restes explosifs de guerre depuis les récentes violences armées entre les forces gouvernementales et les rebelles de l’AFC/M23.