Conférence de Thabo Mbeki en Afrique du Sud: «nos délégués n’ont malheureusement pas pu obtenir les visas et titres de voyage », regrette le LGD de Matata

Matata Ponyo
Matata Ponyo

Alors que la conférence sur la paix et la sécurité en RDC, convoquée par la Fondation Thabo Mbeki s'ouvre ce mercredi 3 à Johannesburg, en Afrique du Sud, des opposants, ayant exprimé leur disponibilité à participer à ce rendez-vous, disent n'avoir pas obtenu de visa pour leur voyage. 

Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), parti de l'ancien premier ministre Matata Ponyo en exil, regrette dans un communiqué, qu'en dépit de leur «entière disposition» de se rendre au pays de Nelson Mandela pour discuter sécurité en RDC, des visas ont été refusé à leurs délégations à Kinshasa.

«(…) malgré notre entière disposition et notre engagement à participer activement à ces échanges, nos délégués n’ont malheureusement pas pu obtenir les visas et titres de voyage tel que convenu. Cette situation, totalement indépendante de notre volonté, rend matériellement impossible notre présence physique à ces assises, en Afrique du Sud», peut-on lire dans leur communiqué du mardi 2 septembre. 

L'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, a déploré la même chose. Il accuse le gouvernement «tyrannique» de Kinshasa d'avoir demandé à Pretoria de lui refuser le visa, fustigeant un acte violant les droits humains. 

«En cédant à la pression de Tshisekedi, l’Afrique du Sud s’est invitée dans les affaires internes de la RDC et s’est écartée de la ligne politique tracée après l’appartheid par le vénérable Nelson Mandela », a écrit Kabund.

Jean-Claude Kibala, opposant et ancien ministre de la fonction publique sous Kabila, a été, d'après des sources de ACTUALITE.CD, empêché de voyager en Afrique du Sud, son passeport diplomatique confisqué par le service de la Direction générale des Migrations (DGM). 

En effet, la deuxième édition du dialogue sur la RDC, prévue du 3 au 6 septembre 2024, aura deux thèmes principaux, dont les défis auxquels est confrontée la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, couplés à une grande réunion entre des Congolais, visant à discuter sur «des causes profondes du conflit en cours. » Elle doit connaître la présence de la CENCO-ECC, qui sera représentée par Monseigneur Donatien Nshole et Éric Nsenga. 

La majorité au pouvoir, à laquelle l'invitation a été envoyée à travers Vital Kamerhe et Eberand Kolongele, respectivement président de l'Assemblée nationale et conseiller spécial du président de la République, a dit non à l'initiative de Thabo Mbeki, qu'elle a non seulement jugé inopportune, et dont elle récuse la personnalité de l'initiateur pour ses positions en faveur des agresseurs de la RDC. 

Samyr LUKOMBO