Caricature : processus de Doha, entre un calendrier serré et des violences persistantes sur terrain

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Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Le processus de paix entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 connaît une nouvelle étape. Après la signature d’une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, les deux camps sont dans la capitale qatarie pour examiner le projet d’accord transmis par le médiateur. Celui-ci fixe un calendrier strict allant de la signature officielle à la mise en place d’un mécanisme multilatéral de suivi, avec pour horizon un dialogue national en 2026 et des élections libres en 2027 dans les zones affectées par le conflit.

Ce processus s’inscrit dans un cadre plus large, celui de l’accord de Washington conclu sous les auspices des États-Unis entre Kinshasa et Kigali. Cet accord prévoit le respect de l’intégrité territoriale, le désarmement des groupes armés et une coopération régionale accrue. Mais il bute sur la question des FDLR, point de discorde majeur entre les deux pays. L’ambassadrice américaine à Kinshasa a averti que le non-respect des engagements exposerait les parties à des sanctions.

Sur le terrain, la situation reste explosive. FARDC et M23/AFC s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu, d’attaques armées et même de massacres ciblés contre des civils dans le Nord et le Sud-Kivu. Kinshasa dénonce “l’attitude belliciste” de la rébellion, tandis que cette dernière affirme que le gouvernement prépare un “conflit à grande échelle” par le renforcement de ses effectifs militaires.

Face à l’enlisement, des voix s’élèvent pour appeler à une approche plus inclusive. Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a plaidé pour une implication renforcée de l’Union africaine et de l’Union européenne aux côtés du Qatar et des États-Unis. “Les efforts doivent être faits et d’autres acteurs doivent être associés à cette démarche qui doit être globale”, a-t-il déclaré, rappelant que les populations de l’Est de la RDC restent les premières victimes de cette guerre malgré les initiatives diplomatiques.