Goma : au moins 10 personnes tuées par balles et plus de 65 maisons cambriolées en juillet

Les gens recourant à des camions de marque Ben et des tricycles comme moyen de transport
Les gens recourant à des camions de marque Ben et des tricycles comme moyen de transport/Ph. ACTUALITE.CD

Le dernier rapport Hebdo Goma+ publié par les conseils communaux de la jeunesse de la ville de Goma, et des territoires de Nyiragongo et Rutshuru, indique qu’entre le 3 et le 25 juillet, au moins dix personnes ont perdu la vie suite à l'insécurité, tandis que plus de 65 domiciles ont été victimes de cambriolages orchestrés par des bandits armés.

Le rapport ne se contente pas de relater ces incidents tragiques ; il souligne aussi d'autres formes de violence qui paralysent la vie des habitants, telles que les arrestations arbitraires de jeunes pendant des opérations de bouclage, ainsi que l’imposition de taxes jugées exorbitantes par les autorités qui gèrent actuellement la ville.

La semaine dernière, les activités du marché central de Virunga ont été paralysées. À la base, les commerçants ont manifesté leur mécontentement face à la surtaxe imposée par la rébellion du M23, perturbant ainsi les activités économiques. Bien que les autorités de l'AFC/M23 affirment que Goma est sécurisée, les jeunes rapporteurs contestent cette hypothèse, évoquant une insécurité généralisée, avec une augmentation des assassinats ciblés et des actes d’intimidation.

Cette initiative des conseils communaux de la jeunesse vise à rendre compte et à dénoncer les violations des droits humains dont souffre quotidiennement la population locale dans un contexte de conflits armés persistants.

Interrogé sur les faits documentés dans le rapport, le maire de Goma installé par l’AFC/M23, Katembo Ndalieni Julien, a assuré que la ville reste sécurisée depuis deux semaines.

En effet, depuis l'occupation de la province du Nord-Kivu par les rebelles de l'AFC/M23, des incidents d'insécurité sont régulièrement rapportés dans plusieurs quartiers de Goma ainsi qu’à Nyiragongo. Les témoignages font état de vols, de tentatives de cambriolage et d'échanges de coups de feu qui perturbent la tranquillité des habitants.

Du côté des autorités rebelles, on accuse certains éléments des FARDC et des wazalendo d’alimenter cette situation d'instabilité.

Josué Mutanava, à Goma