RDC : le BCNUDH note la baisse des violations et atteintes aux droits humains dans les zones en conflit armé en mai dernier

Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025
Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025

Le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) a publié les principales tendances de violation des droits de l'homme en RDC pour le mois de mai dernier, indiquant une réduction de 22% des violations et atteintes aux droits de l'homme par rapport au mois d'avril dernier.

Dans son communiqué mensuel, consulté par ACTUALITÉ.CD, cette agence de l'ONU renseigne avoir documenté au total 427 violations et atteintes aux droits de l'homme, dont 81 % d'elles recensées dans les zones en conflit armé: les Nord et Sud-Kivu ainsi que l'Ituri. 

«Pendant le mois de mai 2025, le BCNUDH a documenté 427 violations et atteintes aux droits humains représentant une réduction de 22 % comparé au mois précédent. Au moins, 81 % de ces violations et atteintes ont été enregistrées dans les zones touchées par le conflit armé, les provinces du Nord-Kivu (231), du Sud-Kivu (68) et de l’Ituri (47) étant les plus affectées», lit-on.

À la base de ces bavures, l'ONU indexe les groupes armés d'avoir perpétré la majorité de ces violations et atteintes, les agents de l'État et des éléments de la police également pointés du doigt.

«La majorité de ces violations et atteintes (68 %) sont imputables aux groupes armés, parmi lesquels le M23 appuyé par les forces armées rwandaises (113), les éléments Wazalendo (40), diverses factions Maï-Maï (27) et la Coopérative pour le développement du Congo (23). Les agents de l’État ont été responsables de 31 % des violations documentées, principalement les agents de la Police nationale congolaise (57 cas) et les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (55 cas)», détaille le BCNUDH.

En Avril dernier, l'agence de l'ONU spécialisée dans la question des droits humains avait recensé 547 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme (soit une baisse par rapport au mois mars 551 cas) et 39 cas de violences sexuelles liées aux conflits, et alertait sur une situation préoccupante des droits de l'homme dans les provinces en conflit.

Samyr LUKOMBO