Choléra au Maï-Ndombe : la pêche, un facteur de propagation … plus de 360 cas et 44 décès enregistrés

Photo d'illustration
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La saison de pêche dans les campements apparaît comme un nouveau facteur de propagation du choléra dans la province du Maï-Ndombe. En l'absence d’eau potable et d’installations hygiéniques, les pêcheurs se contaminent mutuellement sur les îlots, avant de propager la maladie à l’ensemble de la population à leur retour.

À ce jour, 363 cas suspects ont été enregistrés, dont 44 décès, soit un taux de létalité de 12,11%. La courbe reste en hausse, particulièrement dans les zones de santé de Bolobo (épicentre), Mushie, Nioki et Yumbi.

Le chef de division provinciale de la santé, Dr Francis Kambol, qui livre cette information, précise que la pêche constitue l’une des principales activités économiques au Maï-Ndombe, surtout pendant la saison sèche. Il invite néanmoins la population à redoubler de vigilance et à respecter les mesures sanitaires édictées.

« Le facteur principal, c’est l’insuffisance d’eau potable dans les zones les plus touchées. À Yumbi, à Bolobo, les cas proviennent des îlots. Beaucoup y pratiquent la pêche, et c’est là que les contaminations ont lieu. Le temps de quitter le campement pour rejoindre la cité, il est souvent trop tard. C’est la même chose dans les zones de santé de Nioki et Mushie », explique le Dr Kambol.

Face à cette situation, la division provinciale de la santé prévoit de se déployer prochainement pour former les prestataires de soins dans les zones les plus touchées. Le Dr Francis Kambol annonce également l’appui de Médecins sans Frontières ainsi que du gouvernement provincial, en attendant une intervention du gouvernement central.

Jonathan Mesa