Haut-Katanga : Likasi, Kambove et Kapolowe plongés dans l'obscurité après le vol de 800 mètres des câbles en cuivre de la SNEL

Photo d'illustration
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Likasi, deuxième ville de la province du Haut-Katanga, est plongée dans l'obscurité depuis la nuit de mardi à mercredi. Près de 800 mètres de câbles en cuivre de la société nationale d'électricité (SNEL) ont été emportés par des personnes non autrement identifiées. Ce vol touche la ligne haute tension numéro 51 alimentant la ville de Likasi à partir de Panda. Cela va également toucher, d'après les explications de Doudou Bakutu, directeur du transport sud de la SNEL, le territoire de Kambove et Kapolowe, et d'autres contrées sur la route Lubumbashi dont Bungubungu et Luisha. 

Il y a eu effectivement acte de vandalisme. Depuis minuit, toute la ville de Likasi est dans le noir. Il y a des inciviques qui sont venus voler des conducteurs en cuivre sur la ligne 51, c'est cette ligne qui alimente la ville de Likasi à partir du poste de Panda. Si nous vérifions le bilan de puissance, le poste de Shituru prend au moins 120 mégawatts et actuellement, on ne sait pas alimenter tous les clients miniers notamment sur la route Kambove, celle de Lubumbashi jusqu'à Luisha et Bungubungu,  tous ces clients ne sont pas alimentés ", explique Doudou Bakutu, responsable du transport Sud de la SNEL. 

D'après M. Bakutu, la SNEL est dans l'impossibilité d'évacuer même l'énergie à partir de la centrale de Mwandingusha. 

“ En plus de cela, il y a aussi la centrale de Mwadingusha où on ne sait même pas évacuer 75 mégawatts venant de la Lufira.  Il y a aussi le réseau urbain qui est touché.  Toute la population est dans le noir, Shituru qui alimente Kapolowe, Kambove et la ville de Likasi ”, a-t-il ajouté. 

Le directeur de transport sud de la SNEL a précisé que ses équipes sont déjà à pied d'œuvre, pour étalonner des conducteurs.  Il sollicite l'accompagnement des services de sécurité pour la sécurisation des infrastructures qui sont, d'après lui, des patrimoines de l'État congolais. 

“ Nous sommes là pour faire l'entretien, l'exploitation et la maintenance mais ce sont des équipements, des patrimoines de l'État. Les services de sécurité doivent nous appuyer pour la sécurité des lignes haute tension ”, a-t-il conclu. 

En attendant, la SNEL envisage de placer des postes de gardiennage à certains endroits où il y a la ligne haute tension. 

Pourtant, selon la Banque africaine de développement, 85% de la production électrique de la RDC est consommée par le secteur industriel, notamment le secteur minier. Depuis des années, le pays fait face à un déficit énergétique conséquent, dont l’ampleur varie d’une source à l’autre. Selon la SNEL, le secteur minier sollicite au moins 1.000 MW de plus que ce que l’entreprise étatique est en mesure de fournir. 

José Mukendi