La République Démocratique du Congo vient d'intensifier sa campagne de candidature pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période 2026-2027. C'est dans ce cadre qu'elle a organisé concomitamment à Addis-Abeba (Ethiopie) et au Caire ( Egypte) une rencontre diplomatique avec des ambassadeurs, des chefs des missions diplomatiques et partenaires internationaux résidant dans ces deux pays.
Lors de cette cérémonie, l'Ambassadeur de la RDC en Éthiopie et Représentant permanent auprès de l'Union africaine, Jean-Pierre Ngandu, a après son intervention, introduit le message de la Ministre d'État, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner. Ce message a réaffirmé l'engagement du gouvernement congolais à contribuer activement aux efforts de paix et de sécurité mondiale.
"Depuis le lancement officiel de cette candidature, nous avons eu l'opportunité de dialoguer avec nombre d'entre vous, de partager notre vision et de réaffirmer notre engagement à servir les principes de la charte des Nations Unies en particulier en matière de paix, sécurité et de solidarité internationale. Notre ambition n'est pas guidée par la seule volonté de siéger à la table des grandes décisions mais par la ferme conviction que notre voix en tant que pays africain porteur d'une histoire complexe, des défis actuels mais aussi d'un immense potentiel peut contribuer utilement aux délibérations du Conseil", a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, Cheffe de la diplomatie Congolaise dans son message par visioconférence.
Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné également la volonté du Président Félix-Antoine Tshisekedi de voir la RDC jouer un rôle significatif au sein des institutions internationales. La candidature de la RDC, soutenue par l'Union africaine, s'inscrit dans une diplomatie rénovée articulée autour des différents piliers stratégiques. Parmi ceux-ci figurent la promotion de la paix dans la région des Grands Lacs, la réforme des opérations de maintien de la paix, la défense des droits humains et le développement durable.
"Notre candidature repose sur 4 priorités : apporter une voix renouvelée et constructive pour enrichir le débat sur la paix et la sécurité internationale ; Contribuer à la réforme des opérations de paix, à la justice transitionnelle, à la préservation de l'environnement et à la lutte contre les minerais de sang ; Défendre une représentation plus equitable des régions au sein du système de sécurité collective et enfin promouvoir la justice, les droits humains, la démocratie et surtout les agendas femme, jeunesse, paix, sécurité", a énuméré Thérèse Kayikwamba Wagner.
À travers cette candidature, la RDC ambitionne de faire entendre une voix africaine forte et engagée pour la paix et la justice sur la scène mondiale.Cette démarche s'inscrit dans une tradition de participation active de la RDC aux affaires internationales.
"La République Démocratique du Congo ne sollicite pas seulement un siège elle propose un partenariat, une expertise encrée dans l'expérience et une volonté ferme de faire progresser l'agenda de la paix et de la sécurité au bénéfice de tout le peuple. Nous croyons en la force du Multilatéralisme, en la pertinence du dialogue et en la nécessité pour chaque nation grande ou petite d'apporter sa contribution à l'édifice commun de la paix mondiale. C'est pourquoi à l'approche du vote du 3 juin 2025 nous vous adressons ce dernier appel: faites confiance à la République Démocratique du Congo, faites confiance à un pays qui aspire à traduire son propre cheminement vers la paix en un plaidoyer global, à un État qui souhaite conjuguer sa voix à la vôtre pour un Conseil de sécurité plus proche des réalités de notre temps", a souligné la Ministre congolaise des Affaires Étrangères.
Depuis décembre 2024, la RDC est en pleine campagne électorale de candidature pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2026-2027 et c'est le 3 juin de l'année en cours qu'elle sera fixée de son sort. Pays d’Afrique centrale, la RDC a déjà été élue deux fois membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) : pendant la période de 1982 à 1983, puis de 1991 à 1992 lors de la guerre du Golfe, a rappelé lors du lancement de la campagne Thérèse Kayikwamba Wagner devant des diplomates et des responsables congolais.
La RDC, pays en proie à des violences dans sa partie Est depuis près de trois décennies, le pays de Félix-Antoine Tshisekedi qui abrite l’une des plus importantes missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde (la Monusco) ambitionne de mettre à la disposition du Conseil de sécurité de l'ONU son "expérience dans le renforcement des mécanismes de résolution des conflits pour prévenir les guerres et les tensions internationales".
Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) est l'un des six principaux organes des Nations Unies (ONU) et est chargé d'assurer la paix et la sécurité internationales, de recommander l'admission de nouveaux membres de l'ONU à l'Assemblée générale, et d'approuver toute modification de la Charte des Nations Unies. Ses pouvoirs, tels que décrits dans la Charte des Nations Unies, comprennent l'établissement d'opérations de maintien de la paix , l'adoption de sanctions internationales et l'autorisation d'actions militaires.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU ) est le seul organe de l'ONU habilité à émettre des résolutions contraignantes pour les différents États membres.
Clément MUAMBA