Au lendemain de la levée de ses immunités au Sénat, l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila Kabange a dénoncé la faiblesse des institutions de la République depuis son départ à la tête de la République Démocratique du Congo. Dans son discours lu vendredi 23 mai 2025, le quatrième President de la République de l'histoire déplore le fait que l'administration Tshisekedi a érigé le populisme, la démagogie, le mensonge, l'arrogance, l'institutionnalisation du tribalisme comme des politiques du gouvernement rendant davantage le pays vulnérable.
"En revanche, érigées en politique du gouvernement, le populisme et la démagogie, le mensonge et l’arrogance, la discrimination et la stigmatisation de certaines composantes de notre peuple, l’institutionnalisation du tribalisme et du népotisme, l’opposition des communautés nationales les unes aux autres, les discours de haine et l’injustice ainsi que l’impunité, ont d’autant plus aisément détruit la cohésion nationale et le vivre ensemble que l’opulence outrancière et le non-respect de la parole donnée sont les maîtres mots de la classe politique au pouvoir; ce qui a rendu le pays fragile et donc, vulnérable", a déploré l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila Kabange dans son discours adressé à la population.
Plus grave, a-t-il poursuivi, le repli identitaire, dangereux pour l’édification de toute nation, a refait surface avec ses vieux démons dont l’intolérance et la division. Et, circonstances aggravantes, cela est non seulement toléré et impuni, mais aussi et surtout, véhiculé et financé par les tenants du pouvoir.
"Face à cette dérive, le Parlement a abdiqué de sa mission constitutionnelle de contre-pouvoir. Il a ainsi cessé d’être le temple de la démocratie, le lieu par excellence de l’expression législative de la volonté du souverain primaire pour ne plus être qu’une chambre d’enregistrement de la volonté d’une seule personne", a fait remarquer Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la RDC.
Par la même occasion, Joseph Kabila Kabange a dénoncé l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques. À l'en croire, la justice est devenue à ce jour un instrument d'oppression contre les adversaires politiques.
"Quant à la justice, garante constitutionnelle des libertés publiques et du socle des valeurs, qui structurent notre identité et forgent notre unité, elle a complètement démissionné de ses responsabilités, se laissant ouvertement instrumentalisée à des fins politiques. Elle n’est donc plus qu’un instrument d’oppression d’une dictature qui tente désespérément de survivre, à contre-courant de l’histoire, par la terreur et l’imposition de la pensée unique - rôle peu louable qu’elle partage avec les milices tribales ainsi que la police et les services de renseignements, eux aussi détournés de leur noble mission de protection des citoyens et de sécurisation de l’État", a dénoncé l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila Kabange.
Après le vote à bulletin secret selon le Règlement intérieur du Sénat, sur les 96 sénateurs ayant pris part au vote, 88, soit 91,66 % ont voté pour la levée des immunités parlementaires et l'autorisation des poursuites contre le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, 5, soit 5,2 % ont voté contre, aucune abstention et 3 bulletins nuls, soit 3,12 %.
Par conséquent, les immunités parlementaires du sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange viennent ainsi d'être levées l'auditeur général près la haute cour militaire peut engager des poursuites contre le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel en assumant les communications des insurgés du M23, infractions prévues et punies par les articles 136 et 137 Code 3 du Code pénal militaire, pour trahison, en entretenant des intelligences avec une puissance étrangère en l'occurrence le Rwanda ou avec ses agents, le mouvement terroriste AFC/M23, dans le cas d'espèce pour engager cette puissance à entreprendre des hostilités contre la RDC ou en lui procurant les moyens, faits prévus et punis par l'article 182 du Code pénal congolais, livre 2, ainsi que la participation à des crimes de guerre tel que prévu et puni par les articles 21 bis point 2 ainsi que l'article 223 point 1 a et 2 point 2, e, b et z de la loi n°15/022 du 31 décembre 2015, modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal ordinaire.
Clément Muamba