RDC-M23: l’Auditeur général des FARDC saisit le Sénat pour la levée des immunités de Joseph Kabila

Joseph Kabila
Joseph Kabila

Après avoir reçu les injonctions du Ministre d'État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, le lieutenant-général Lucien-René Likulia Bakumi, Auditeur général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, a saisi le bureau du Sénat à l’effet de solliciter la levée des immunités et l’autorisation des poursuites contre l'ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange.

Selon Constant Mutamba qui a annoncé la nouvelle, l'auditorat poursuit l'ancien Chef d'État Joseph Kabila pour les infractions de “trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité”

"Joseph Kabila n’est pas poursuivi comme ancien Chef de l’État, mais en sa qualité de sénateur", précise le ministre de la justice Constant Mutamba rassurant l’existence d’un “maximum de preuves” attestant la participation de l'ancien Chef de l'État Joseph Kabila dans les massacres des populations dans la partie Est du pays.

Les autorités congolaises ont annoncé l’ouverture de poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila Kabange, accusé de « participation directe à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23 », a indiqué dans un communiqué le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux.

Selon ce communiqué daté du 18 avril, le ministre avait donné injonction à l’Auditeur général des FARDC et au procureur général près la Cour de cassation d’engager des poursuites contre M. Kabila. Il a également ordonné la saisie de l’ensemble de ses biens mobiliers et immobiliers. Des mesures de restriction de mouvement ont été prises à l’encontre de ses collaborateurs présumés impliqués, dans ce que les autorités qualifient d’« affaire de haute trahison à l’égard de la Nation ».

Le ministère de l’Intérieur avait pour sa part, suspendu les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation dirigée par M. Kabila. Dans un autre communiqué officiel, il  a dénoncé l’« attitude ambiguë » de l’ancien président face à l’occupation d’une partie du territoire national par les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC, ainsi que son retour à Goma, « ville sous contrôle de l’ennemi ».