Le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi a échangé samedi 2 août 2025 à Kinshasa avec les membres du Présidium de l'Union sacrée de la nation (USN), sa famille politique. Cette rencontre tenue au siège de la plateforme sur le Boulevard du 30 juin intervient après celle de février dernier au Chapiteau de la Cité de l’Union africaine a abordé des sujets liés aux initiatives diplomatiques en cours pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC.
Concernant les différentes victoires de la RDC, rapporte la cellule de communication de la Présidence de la République, André Mbata Secrétaire permanent de l’USN a indiqué que « le Chef de l'État a fait part de ses efforts diplomatiques qui ont abouti finalement à ce que le Conseil Sécurité des Nations Unies adopte la résolution 2773 ». Les membres du Présidium, comme un seul homme, ont félicité leur plus haute autorité à ce sujet.
Toujours dans le registre diplomatique, le Présidium de l’USN a promis de soutenir les différents accords que la RDC a signés, si ces derniers arrivaient au Parlement.
« Nous, comme Union sacrée, majorité au niveau de l'Assemblée nationale et du Sénat, nous allons ratifier les accords de Washington parce que ces accords vont dans le sens du renforcement de la cohésion nationale et du recouvrement de notre intégrité territoriale », a indiqué le Professeur Mbata dans des propos rapportés par la cellule de communication de la Présidence de la République.
L’accord de Washington a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus entamé depuis plusieurs mois, marqué par des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées et d’affrontements entre groupes rebelles et forces régulières.
Le texte comprend deux volets majeurs : sécuritaire et économique. Il prévoit notamment le respect de l’intégrité territoriale des deux pays, la cessation des hostilités entre leurs armées, ainsi que l’engagement mutuel de ne plus soutenir de groupes armés comme les FDLR ou le M23/AFC. Il inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire fondé sur le concept d’opérations adopté à Luanda en octobre 2024.
Sur le plan économique, l’accord entend renforcer la coopération bilatérale autour de projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité des minerais. Il s’appuie sur les cadres régionaux existants – CIRGL, COMESA, EAC – pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites. Les États-Unis sont également appelés à jouer un rôle accru en tant qu’investisseurs dans les filières stratégiques
Clément MUAMBA