Membre du présidium de l'Union Sacrée de la nation (USN) et deuxième vice-président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo a été reçu ce lundi 24 mars 2025 par le conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité, Désiré-Cashmir Kolongele Eberande. Ces consultations en vue de la formation du gouvernement d'union nationale, sont conformes au mandat lui confié par le chef de l’État Félix Tshisekedi lors de son discours devant les membres de l’Union sacrée de la nation le 22 février dernier.
À l'issue de l'entretien, l'autorité morale de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) a exprimé son soutien à l'initiative du Chef d'État Félix-Antoine Tshisekedi et a insisté sur la nécessité de maintenir de privilégier la cohésion nationale en cette période marquée par l'agression rwandaise via la rébellion du M23 dans l'Est du pays.
"Nous pensons que pour le moment, il faut à tout prix cimenter la cohésion nationale parce-que comme vous le savez nous avons besoin de tout le monde et le Chef de l'État son Excellence Felix-Antoine Tshisekedi a eu raison de tendre la main à tous sans exclusion, il reviendra à chacun d'assumer ses responsabilités et de dire voilà c'est le moment où nous devons taire nos querelles pour que nous puissions sauver notre pays qui est menacé comme vous le savez par l'ennemi Rwandais et derrière lui tout ce que vous savez. Nous avons échangé pour voir dans le contexte d'aujourd'hui qu'est ce qu'il faut faire pour que rapidement la paix revienne", a déclaré Modeste Bahati Lukwebo devant la presse.
À son tour, Modeste Bahati Lukwebo est revenu sur sa recette pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC. À l'en croire toutes les voies sont bonnes pourvu que cela apporte le retour de la paix dans l'Est de la RDC.
"Nous, au niveau de l'AFDC-A nous soutenons avec force le Chef de l'État Felix-Antoine Tshisekedi dans son combat pour le retour rapide de la paix et nous nous avons dit toutes les voies sont les bienvenues pourvue qu'elles nous conduisent à la paix donc toutes les voies que ce soit les négociations directes avec ceux qui nous agressent, que ce soit les initiatives comme celles de Cenco et Ecc, que ce soit l'initiative de Doha, que ce soit l'initiative de Luanda ou Nairobi et aussi la cohésion interne, toutes ses voies là doivent nous permettre rapidement de revenir aux fondamentaux pour que nous puissions bâtir une fois pour toute une armée solide parce que sans armée tout le monde viendra toujours nous enquiquiner et donc nous devons en être conscient pour que nous mettions l'accent sur la bonne gouvernance dans tous les secteurs en commençant par le secteur sécuritaire et les autres secteurs de la vie nationale", a déclaré le deuxième vice-président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Deux fronts majeurs
Par la même occasion, il estime que le prochain gouvernement de l'union sacrée devra se battre sur deux fronts à savoir le front militaire mais aussi le front social.
"Tout en nous battant pour récupérer les espaces occupés par l'ennemi, nous devons également affronter le front social parce-que vous le savez au jour d'aujourd'hui Kinshasa avec le visage qu'il présente nous interpelle nous tous les dirigeants d'où nous avons formulé quelques propositions: nous avons insisté sur la composition de ce gouvernement que nous nous puissions ça devrait être le gouvernement de combat parce-que nous devons récupérer les territoires occupés, ce gouvernement doit tenir compte de la représentation géopolitique en tenant compte de la représentation de toutes les provinces mais également des grandes forces politiques et sociales du pays", a indiqué l'ancien président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Gestion de l"USN à la base des tensions
Pour Modeste Bahati Lukwebo, André Mbata est à la base de cette situation.
"Nous avons également échangé sur l'Union sacrée, l'Union sacrée telle que présentée nous au niveau de l'AFDC et Alliés nous avons encore de choses à dire là dessus surtout la suite du comportement du Secrétaire Permanent (NDLR:André Mbata) qui se met au dessus des chefs des partis et des regroupements politiques ça c'est quelque chose d'inacceptable, un Secrétaire reste un Secrétaire, ce n'est pas à lui de se donner le rôle des dirigeants, il prend même le rôle du Chef de l'État par moment et donc nous avons dit que celà aussi peut être aussi une source des frustrations, nous avons pensé qu'il fallait beaucoup de considérations pour les partenaires et les Alliés politiques et surtout éviter le débauchage", a prévenu Modeste Bahati Lukwebo.
Les consultations reposent sur plusieurs principes clés, dont « la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté nationale, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive et participative », a précisé M. Kolongele via son directeur de cabinet en présence de la presse.
Quatre catégories d’acteurs sont concernées : la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation, les partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires, la société civile dans toute sa diversité – notamment les confessions religieuses – ainsi que des personnalités indépendantes, incluant anciens candidats à la présidentielle, responsables publics ou encore figures marquantes de divers secteurs.
Clément MUAMBA