Dans une déclaration ce lundi 17 mars 2025, le Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs (ICG) a exprimé son soutien à la démarche de l’Angola pour une désescalade et un cessez-le-feu dans l’Est de la République démocratique du Congo, en proie à des violences armées depuis l’occupation des villes de Bukavu et de Goma par la coalition AFC/M23 soutenue par le Rwanda.
Pour l’ICG, présidé par l’Allemagne, et qui réunit des représentants de la Belgique, du Danemark, de l’Union européenne, de la France, des Pays-Bas, de la Suède, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis, il appelle au respect strict du cessez-le-feu, qui est entré en vigueur depuis le dimanche 16 mars dernier. Ce groupe insiste également sur l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, sur le retrait immédiat des forces rwandaises et du M23 du territoire congolais.
Entre-temps, des négociations de paix directes devraient débuter ce mardi 18 mars 2025 à Luanda entre le gouvernement de la RDC et la rébellion du M23/AFC soutenue par le Rwanda, comme annoncé par l'Angola, pays médiateur. Ces pourparlers ont pour objectif de mettre un terme au conflit à la base de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la RDC.
Aussi, l’AFC/M23 a annoncé ne pas participer à ces pourparlers, dénonçant les sanctions individuelles prises par l’Union européenne contre plusieurs de ses dirigeants, dont Bertrand Bisimwa, président du M23, ce lundi 17 mars, affirmant que ces mesures compromettent le dialogue et rendent impossibles les pourparlers tant attendus.
Le même lundi, la réunion ministérielle de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) à Harare (Zimbabwe) a préconisé notamment un dialogue direct avec les parties au conflit au niveau militaire afin qu'elles s'engagent à un cessez-le-feu inconditionnel, à la cessation des hostilités et à l'arrêt de toute expansion territoriale, afin de permettre la liberté de mouvement des agences humanitaires, l'ouverture des aéroports (Goma et Kavumu) et l'évacuation ininterrompue de la zone de conflit.
Bruno Nsaka