Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a salué, dimanche, les décisions du sommet conjoint des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), tout en insistant sur la reprise immédiate des processus de Luanda et de Nairobi pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Kinshasa a réaffirmé que ces deux processus restent au cœur des efforts diplomatiques pour rétablir la paix. Le processus de Luanda vise la mise en œuvre du plan harmonisé (CONOPS), incluant la neutralisation des FDLR, la levée des mesures défensives du Rwanda et le désengagement de ses forces du territoire congolais. En parallèle, le processus de Nairobi prévoit la tenue de consultations avec les acteurs non étatiques impliqués dans le conflit.
Le gouvernement congolais a pris acte de la décision unanime des chefs d’État de réaffirmer le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi que de l’engagement pour le retrait des forces étrangères non invitées. Cependant, Kinshasa estime que la mise en œuvre de ces décisions dépendra de la relance rapide et coordonnée des processus de Luanda et de Nairobi.
La RDC a également salué les discussions sur le renforcement de la coordination entre les deux processus, sous l’égide de l’Union africaine, et n’écarte pas la possibilité de nommer des facilitateurs supplémentaires pour accompagner cette dynamique.
Enfin, Kinshasa a averti que toute tentative de détourner l’attention des véritables causes du conflit serait rejetée, rappelant que la crise actuelle est avant tout une atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité, et non une question ethnique. Le gouvernement a souligné que l’application stricte des décisions du sommet sera déterminante pour un retour durable à la paix.