Caricature : affrontements M23-FARDC, une vague massive de déplacements dans l'Est de la RDC

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Les récents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par leurs alliés respectifs, ont entraîné des conséquences humanitaires désastreuses dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Plus de 178 000 personnes ont été nouvellement déplacées, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA). 

Ces déplacements massifs concernent notamment les localités de Bweremana, Minova, et Kalungu, où les populations fuient les violences pour chercher refuge dans des écoles ou dans des zones plus sûres. Certains déplacés, ayant déjà fui des crises antérieures, sont contraints de se déplacer à nouveau.

La situation sécuritaire demeure extrêmement tendue, le M23 consolidant ses positions dans des zones stratégiques, notamment Kachiazo, Kitembo, et les collines surplombant le lac Kivu. Cette instabilité a provoqué une panique générale dans l'ouest de Goma, où de nombreux déplacés et habitants, effrayés par les tirs d'armes, tentent de rejoindre le centre-ville pour se mettre à l'abri. 

L'armée congolaise, présente à proximité des camps de déplacés, continue de s’organiser pour contrer les attaques et assurer la sécurité de la population, tandis que le gouverneur militaire du Nord-Kivu appelle à ne pas céder à la panique.

En date du 31 décembre 2024, le Sud-Kivu comptait déjà 1,67 million de déplacés internes, chiffre qui a explosé avec les récents affrontements. Les zones les plus touchées, comme Minova, connaissent des déplacements massifs vers des localités telles que Nyamasasa et Kinyezire. À ce jour, des milliers de familles restent dans une situation critique, aggravée par les conditions précaires des sites d’accueil et l’insuffisance des moyens d’assistance humanitaire.