L’offensive du groupe armé M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) a causé la mort d'au moins sept civils le 2 janvier, a annoncé la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO). Cette attaque, survenue le 2 janvier dans le Nord-Kivu, a également entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante.
Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, a dénoncé cette escalade de violence, qualifiée de « tournant tragique » en ce début d'année 2025. « Cette offensive du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda et affecte cruellement les populations civiles », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le M23, qui aurait le soutien de forces extérieures, selon des rapports des Nations Unies, a pris le contrôle de la ville stratégique de Masisi, intensifiant ainsi les tensions dans la région. Cette attaque marque une reprise des hostilités, malgré les appels au respect de l'intégrité territoriale de la RDC et au retour au dialogue.
Les combats dans le Nord-Kivu, notamment autour de la ville de Sake, continuent de provoquer des déplacements massifs de populations. Selon les organisations humanitaires, les civils, contraints de fuir, sont confrontés à des conditions de vie précaires, exacerbées par l'absence de sécurité et l'accès limité aux services de base.
Les États-Unis ont également réagi à cette situation. Dans une déclaration publiée le 6 janvier, Matthew Miller, porte-parole du Département d'État américain, a dénoncé les « flagrantes violations du cessez-le-feu » et appelé le M23 à cesser immédiatement les hostilités. Washington a également exhorté le Rwanda à retirer ses forces militaires de la RDC, soulignant la nécessité pour toutes les parties de respecter les engagements du processus de Luanda.
L'Union européenne a de son côté condamné l'occupation de Masisi par le M23 et mis en garde contre de possibles sanctions visant les responsables de cette recrudescence des violences.