Le gouvernement congolais a lancé l’opération « Zéro Kuluna » pour combattre le banditisme urbain croissant en RDC. Cette initiative cible les gangs responsables de violences dans plusieurs provinces, en particulier à Kinshasa, épicentre de l’insécurité. Sous l’impulsion du ministre de la Justice, Constant Mutamba, l’opération prévoit des procès publics, des condamnations sévères, et l’exécution des criminels condamnés à mort, afin de dissuader les actes criminels et rétablir l’ordre.
Dans les quartiers sensibles de Kinshasa, comme Kisenso ou Makala, des violences extrêmes sont régulièrement signalées, allant des attaques de domiciles à des actes de viols. Ces incidents illustrent l’urgence de rétablir la sécurité dans la capitale et dans d’autres provinces affectées. L’opération « Ndobo », une extension de cette lutte, combine arrestations, jugements rapides et déploiement sécuritaire.
Le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur a confirmé que cette stratégie, initialement concentrée à Kinshasa, s’étendra à l’ensemble du territoire national. Des audiences foraines seront organisées pour garantir une justice rapide, conformément aux directives du président Félix Tshisekedi. L’objectif est de rétablir l’autorité de l’État et de restaurer la confiance de la population dans les institutions.
Cependant, le député national Remyxon Mukweso, élu de Butembo, met en garde contre les violations des droits de l’homme dans ces opérations de sécurité en cours, rappelant les abus commis lors de précédentes initiatives similaires. La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a exprimé ses inquiétudes face à la peine de mort qui s’en suit après les condamnations, qu’elle considère contraire aux aspirations abolitionnistes de la RDC et aux avancées constitutionnelles en matière de droits humains.