Les partis politiques membres de l'opposition, notamment le PANADER de Bulambo Kilosho, l’ECIDE de Martin Fayulu, le PPRD de Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo, ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE de Moïse Katumbi, le PARADISO de Pascal Isumbisho, et le CSD, s’opposent fermement à la révision ou au changement de la Constitution proposés par le président Félix Tshisekedi. Ils appellent la population à s’opposer à ce qu’ils qualifient de "manœuvre" du chef de l’État.
Ces partis ont exprimé leur position dans une déclaration rendue publique le 6 décembre 2024 à Bukavu.
Selon cette déclaration, "la Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir les conflits internes, promouvoir et consolider la cohésion sociale. Elle ne constitue en aucun cas une imposition, ni des belligérants, ni des puissances étrangères."
Lors de cette sortie médiatique, des calicots portaient des slogans tels que : "Le LGD dit non au changement de la Constitution et au troisième mandat de Félix Tshisekedi" ou encore "Les partis politiques et les forces vives du Sud-Kivu disent non au changement de la Constitution et au troisième mandat de Félix Tshisekedi".
Les partis de l’opposition rappellent que, selon eux, "le peuple congolais souverain n’ayant pas prévu les dispositions de changement de sa Constitution, cet acte est constitutif d’un coup d’État et expose son auteur à des poursuites judiciaires pour haute trahison, comme prévu à l’article 165 de celle-ci."
Ces forces politiques et sociales disent se conformer à l’article 64 de la Constitution, qui appelle à résister à toute tentative de prise de pouvoir ou de modification constitutionnelle anticonstitutionnelle.
"Conformément à l’article 64 de la Constitution, les forces politiques et sociales appellent le peuple à se lever comme un seul homme pour faire échec à ce plan diabolique visant le changement de notre Constitution et qui consacrerait à coup sûr la balkanisation de notre pays, la République Démocratique du Congo", précise leur déclaration.
Enfin, les partis politiques de l’opposition et les forces sociales du Sud-Kivu annoncent une série de manifestations dans les jours à venir si l’initiative de révision ou de changement de la Constitution persiste.
Justin Mwamba