Le sénateur Justin kalumba dénonce le manque de respect de quelques membres du Gouvernement en vers les deux chambres du Parlement et en vers le Président de République dans l'exécution des lois budgétaires. Il l'a dit à l'occasion de l'examen de la loi de reddition des comptes de l’exercices 2023 à la chambre haute du parlement congolais le jeudi 14 novembre 2024.
Dans intervention,il a décrié le manque de sérieux et de sincérité du gouvernement dans l’exécution de la loi budgétaire.
Le bon fonctionnement des institutions au pays devrait être garantis par le respect de cahier de charges dévolu à chacune d’entre elle mais malheureusement le constat reste amer en RDC, estime-t-il. Cette situation bloque le développement du pays et la population vit toujours dans la misère.
L’élu de la province de Maniema n’arrive pas à comprendre comment la loi budgétaire qui a fait l’objet des discussions à l’Assemblée nationale et au sénat puisse être modifiée dans son exécution par le gouvernement.
"Ce pays souffre du fait qu’on applique pas les lois, l’Assemblée Nationale se réuni, 500 personnes discutent, approuvent un texte, ça vient à la chambre haute, 109 personnes se réunissent, approuvent le texte, il est envoyé chez le président de la république qui promulgue le même texte, appose sa signature, et en exécution un membre du gouvernement, ou deux trois s’enferment pour tout changer. Je fais ce scenario pour montrer la gravité. À la fin parce qu’il s’agit de la loi budgétaire, l’autorité budgétaire étant nous le parlement, on corrige ce que nous avons fait et on nous ramène le texte pour dire, approuvez ce que nous avons corrigé et nous on approuve. Ça ne fonctionne pas comme ça", a martelé le senateur Justin Kalumba.
Pour lui, le Gouvernement devrait accorder la priorité aux projets porteurs de croissance et de société notamment la gratuité de l'enseignement où encore de la maternité. Le taux de croissance dont parle Gouvernement doit avoir un impact sur le vécu quotidien de la population.
"On ne peut pas comprendre qu’on puisse aligner un taux de croissance positif de 5,8% de croissance et on se met au-dessus de la moyenne régionale sans dire comment cette croissance produit de l’emploi alors qu’on voit des « wewa » partout en train de se débrouiller parce qu’ils n’ont pas d’emploi. Cette croissance doit aussi générer des revenus en terme de salaire". A-t-il souligné.
Avant de terminer son analyse l’élu du Maniema a mis l’accent sur la nécessité de résoudre les problèmes qui se pose dans les provinces sans quoi la ville de Kinshasa devient une bombe à retardement à cause de l’exode rural, l’affaire des provinces est cruciale pour l’avenir de l’Etat et la cohésion nationale. Il faut donc accorder une priorité aux provinces pour permettre à Kinshasa de respirer, a- t-il prévenu.
Marie Jeanne Molly MUPELA