A Masimanimba, le train des préparatifs des élections législatives partielles poursuit son petit bonhomme de chemin et la Ceni délivre actuellement, les duplicatas des cartes d'électeurs dans chacun des dix chefs-lieux des secteurs. Ce déploiement crée de l'enthousiasme au sein de la population qui s'est remise en confiance et exprime d'énormes atteintes à l'issue des prochains scrutins.
À la cité de Masamuna, deuxième centre stratégique du territoire de Masimanimba, la majorité d'habitants adhèrent au processus relancé par la Ceni. Certains interrogés par ACTUALITE.CD exigent transparence et respect des résultats à l'issue du vote.
"Nous voudrions que la Ceni proclame les députés que nous aurons nous-mêmes élus. Nous avons besoin que notre territoire puisse se développer et nous devons avoir de bons représentants. On pensait que les élections ne seraient plus organisées, comme c'est fait, nous remercions la Ceni", a confié un habitant.
D'autres sont revenus sur les troubles survenus le 20 décembre 2023 à la base de l'annulation des élections dans ce coin de la province du Kwilu. Les habitants veulent avoir des assurances de sécurité et de bon déroulement des élections le 15 décembre prochain.
"Cette fois-ci, nous ne voudrions plus que ça se passe comme en décembre, désordre, trouble et vandalisme. Que ça ne se passe plus comme ça. Nous voulons de bonnes élections, dans la paix, sans zigzag", a indiqué un père de famille rencontré sur la RN 1.
Et un autre d'ajouter :
"Nous voulons que ces élections soient transparentes, très bien sécurisées pour éviter les erreurs du passé. Il faut que la Ceni prenne toutes les dispositions".
Masamuna est l'un des premiers endroits où la Ceni avait enregistré plus de dégâts en décembre 2024. Lors d'une mission exploratoire en février 2024, le deuxième vice-président de la Ceni, Didi Manara avait fait savoir que la centrale électorale avait perdu un grand nombre de machines à voter à Masamuna, comme jamais dans d'autres coins du pays. Ces élections ont été émaillées de violences, de corruption, de fraude et des actes de vandalisme à la base de l'annulation. Un rapport parvenu à ACTUALITE.CD à l'issue de cette mission, révélait que plus de 200 machines à voter ont été détruites sur l'ensemble du territoire de Masimanimba.
Jonathan Mesa à Kikwit