Ce 22 octobre, les conseillers communaux de la ville de Goma ont manifesté devant le gouvernorat de la province du Nord-Kivu. Choqués par la situation qu’ils endurent depuis leur élection, soit 10 mois d’impaiement, ces élus se sont rendus au cabinet du gouverneur pour exprimer leur « ras-le-bol ».
Aucun frais de fonctionnement ni d’installation, sans émoluments depuis leur entrée en fonction, les conseillers communaux ont organisé un sit-in au gouvernorat de la province avant de rentrer chacun chez eux.
“Nous sommes les deux conseils municipaux réunis de la ville de Goma, à savoir la commune de Karisimbi et la commune de Goma. Nous sommes ici pour réclamer nos droits. Ayant été élus lors des élections de 2023, sur le même bulletin de vote que le président de la République, les députés nationaux, les députés provinciaux, il est regrettable de constater que nous, conseillers municipaux, n'avons pas encore été pris en charge par le trésor public. Cela fait maintenant 10 mois que nous exerçons nos fonctions sans aucune rémunération. Nous réclamons nos émoluments, les frais d'installation ainsi que les frais de fonctionnement qui nous sont dus. ", a déclaré Bruce Tambwe Mukenyezi Ngwasi, président du bureau du conseil communal de Goma.
Affaiblis et n’ayant pas été reçus par l’autorité provinciale pour s’exprimer, les conseillers communaux ont promis de revenir jeudi pour lire et déposer leur mémorandum au gouverneur militaire. Certains avaient abandonné leurs activités précédentes pour travailler au service de la population et se trouvent actuellement dans une situation misérable.
Outre la réclamation des arriérés de 10 mois de salaire, des frais d’installation et de fonctionnement, ces derniers exigent également l’organisation des élections des bourgmestres, des bourgmestres adjoints, et des conseillers urbains.
“Conformément à la loi, nous demandons également l'organisation des élections des conseillers urbains et des bourgmestres, car c'est notre droit en tant que mandataires élus", a-t-il ajouté
Les élus souhaitent également rencontrer l’autorité provinciale pour lui faire part des difficultés sécuritaires que connaît actuellement la capitale du Nord-Kivu.
Josué Mutanava, à Goma