Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais, a été condamné à la peine de mort aux côtés de trois Américains et plusieurs autres prévenus pour des accusations liées à une affaire que les autorités congolaises qualifient de coup d’Etat déjoué, le 19 mai à Kinshasa.
La condamnation de Wondo et des autres accusés fait suite aux événements survenus à la résidence de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi, et au Palais de la nation. Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, qui a jugé cette affaire, a retenu des preuves controversées, incluant des photos de Wondo en uniforme militaire publiées dans ses ouvrages, comme des éléments à charge.
La situation a pris une dimension humaine et tragique avec les appels à l’aide de Nathalie Kayembe, épouse de Jean-Jacques Wondo, qui s'est publiquement exprimée sur l'état de santé dégradé de son mari. « Je vous implore, Monsieur le Président, la santé de mon mari se dégrade chaque jour. Il a perdu 15 kilos et a besoin de soins médicaux urgents », a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux, suppliant pour sa libération.
Le fils de Wondo a également témoigné, rappelant l'engagement de son père pour le Congo : « Mon père a toujours servi le Congo avec intégrité. Ce dont on l'accuse est faux. Nous avons besoin de lui en bonne santé. »
Les avocats de Wondo ont vigoureusement contesté les accusations, affirmant qu'aucun lien concret n'existait entre leur client et les co-prévenus. Ils ont également critiqué la validité des preuves présentées, remettant en question la légalité des rapports d'experts soumis par l'accusation.