Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba, a fait le point sur l’évolution de l’épidémie de Mpox en République démocratique du Congo (RDC) lors d’une conférence de presse conjointe avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ce jeudi 15 août 2024.
La province de l'Équateur demeure la plus touchée, avec plus de 5000 cas recensés. D'autres provinces, telles que le Sud-Kivu, le Sankuru, la Tshopo, ainsi que le Nord et le Sud-Ubangi, connaissent également une propagation significative du virus. "Les hotspots sont toujours les hotspots. On est entre 7 et 12 hotspots maintenant," a déclaré le ministre Kamba Mulamba.
Face à cette situation, le gouvernement a déployé le Centre d'Opération d'Urgence de Santé Publique (CUSP), une structure permanente mise en place pour réagir rapidement aux crises sanitaires. "Le COUSP se déploie immédiatement pour s’assurer qu’il y a un vrai phénomène de santé publique, évaluer son ampleur, et prendre des mesures de contingence et de prise en charge," a expliqué le ministre.
Malgré les efforts, le traitement du Mpox reste un défi en raison de l'absence de médicaments spécifiques. "Nous avons testé un médicament, notamment au Maniema et au Sankuru avec l’équipe du professeur Muyembe, mais les résultats ont montré que ce médicament n’est pas efficace," a-t-il précisé. En revanche, l'amélioration de la prise en charge générale, notamment par l'utilisation d'antibiotiques pour prévenir les surinfections, le soutien nutritionnel et l'hydratation des patients, permet de maintenir un taux de mortalité relativement bas, estimé à 3,6%.
La vaccination reste un espoir crucial dans la lutte contre le Mpox. Le ministre a souligné l'importance de l'information, de l'isolement des cas touchés, et de la prévention pour contenir l'épidémie. "Nous avons déjà défini les besoins en vaccins dans notre plan stratégique," a-t-il affirmé, tout en insistant sur le rôle clé de la communauté internationale pour fournir les ressources nécessaires à l’acquisition des doses requises.
La RDC poursuit ses efforts pour maîtriser l'épidémie, mais la situation reste préoccupante, nécessitant une mobilisation continue des autorités sanitaires et de la communauté internationale.