Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) a publié vendredi les principales tendances des violations des droits de l’homme en République Démocratique du Congo du 1er janvier au 30 juin 2024. Pour ce premier semestre, le BCNUDH a dénombré 238 décès en prison, dus à la surpopulation carcérale, aux mauvaises conditions de détention, à l'insuffisance alimentaire et à l'accès inadéquat aux soins de santé. Ces chiffres représentent une augmentation de 22 % par rapport à l'année 2023.
Parmi les 238 personnes décédées en prison, on compte 234 hommes, 2 femmes, un garçon et une personne dont l'âge n'est pas connu. La province du Nord-Kivu, épicentre de l'insécurité en RDC, se trouve en tête avec 88 décès en prison, suivie de la province du Kwilu avec 62 décès, du Tanganyika avec 40 décès, du Kasaï central avec 13 décès, etc. Les provinces de Lomami et du Kasaï n'ont enregistré qu'un décès chacune.
« Durant le premier semestre de 2024, 238 personnes (234 hommes, deux femmes, un garçon et une personne dont l’âge n’est pas connu) sont décédées en détention, soit une augmentation de 22 % en comparaison avec l’année précédente (195). La province du Nord-Kivu a enregistré la majorité des décès en détention (88), suivie du Kwilu (62), du Tanganyika (40), du Kasaï-Central (13), de l’Ituri (10), du Haut-Katanga et du Kongo-Central (sept chacune), du Sud-Kivu (six), de Kinshasa (deux), du Haut-Lomami, du Lomami et du Kasaï (une chacune). La surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de détention sont les principales causes de ces décès. Les mauvaises conditions de détention affectent la santé des détenus, qui développent des maladies hydriques et respiratoires comme la tuberculose, la diarrhée et l’hépatite. À cela s’ajoutent les insuffisances alimentaires et l’accès inadéquat aux soins de santé », indique le BCNUDH.
Le BCNUDH précise qu'il a, pour des raisons de sécurité, suspendu le monitoring physique à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, où seulement deux décès ont été enregistrés entre janvier et juillet.
Samyr LUKOMBO