Affaire de l’attaque de la résidence de Kabila: le tribunal a reçu les déclarations du commandant Delphin Kingombe, dépêché pour les opérations

Le policier Delphin Kingombe
Le policier Delphin Kingombe

Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière de flagrance et en audience foraine au commissariat provincial de la police, poursuit l’instruction de l’affaire du déguerpissement à l’Immeuble Kamul Inter et de l’attaque de la résidence de l’ancien président Joseph Kabila. Cette juridiction a reçu à titre de renseignant, Delphin Kingombe, le commandant qui dirigeait l’équipe des policiers chargés de prêter main forte au huissier dans l’exécution de la décision de déguerpissement.

Ce commandant de la Légion nationale d’intervention (LNI) a répondu aux questions posées par le tribunal, le ministère public ainsi que les avocats des parties. Il a relaté le déroulement des faits qu’ils ont vécus lors de l’exécution de la mission qui leur était donnée, celle d’aider l’huissier de justice. M. Kingombe a indiqué qu’ils ont rencontré devant l’immeuble Kamul Inter, l’huissier de justice accompagné des manutentionnaires. D’après le commandant, les travaux se déroulaient paisiblement, l'huissier et ses hommes ont fait  sortir les biens pendant 15 minutes avant qu’un autre groupe, conduit par un policier plus gradé, ne vienne leur demander d’arrêter. C’est ainsi que le commandant s’est exécuté, a pris l’huissier, avant de quitter les lieux. Bien avant leur départ, les désordres commençaient déjà perceptibles, a-t-il soutenu.

65 personnes comparaissent pour répondre des actes de violences, une tentative de déguerpissent forcé et aussi l’attaque de la résidence de l’ancien Président de la République Joseph Kabila. D’où les infractions suivantes sont à leurs charges : associations des malfaiteurs, vols, destruction méchante, tentative de meurtre. La quasi-totalité de ces prévenus se revendiquent comme faisant partie de la « Force du progrès », un groupe affilié au parti politique UDPS.

Kuzamba Mbuangu