Au Nord-Kivu, les déplacés fuyant les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 sont frappés par la variole de singe connue sous l’appellation de Monkeypox. Ces déplacés vivent dans des sites de fortune à Goma et ses environs, ainsi que dans le territoire de Nyiragongo.
Durant la période du 24 juin au 10 juillet, la province a enregistré 21 cas de Mpox répartis dans trois zones de santé de Nyiragongo, de Goma et de Karisimbi. Selon le directeur provincial de la santé du Nord-Kivu, la plupart des malades sont des personnes déplacées.
« Le premier cas est apparu dans la ville de Goma, dans la population autochtones précisément dans la zone de santé de Karisimbi, les autres cas qui ont suivi la grande partie se trouvent parmi les personnes déplacées qui sont dans les camps à Goma et dans le territoire de Nyiragongo. Ces gens vivent regroupés et ils ont beaucoup de problèmes liés à l’hygiène, la nutrition et l'habitation. Cette maladie Mpox est extrêmement contagieuse et dans ces conditions là on se dit que la province du Nord-Kivu court un grand risque d’une catastrophe humanitaire. Voilà pourquoi ça devient une inquiétude que ça soit pour la population tout comme pour les responsables du système de santé qui doivent mettre en place des approches, des programmes pour riposter contre cette maladie », a dit à ACTUALITE CD Désiré Buyana, le coordonnateur du programme national de communication pour la promotion de la santé au Nord-Kivu.
Mpox est un virus infectieux qui se propage rapidement. La Division provinciale de la santé appelle à l’aide.
« Il est question de solliciter la contribution de tout un chacun. Nous avons besoin d'un appui des partenaires techniques et financiers comme les agences du système des Nations Unies, les ONG locales et internationales qui interviennent avec les appuis humanitaire parce que ça devient comme un problème de plus qui s'ajoute sur la misère que traverse la population en ce moment d'insécurité » ajoute-t-il.
La maladie est évitable grâce aux mesures de protection conseillées par les autorités.
«Pour la protection contre le monkeypox, il faut éviter tout contact physique ou sexuel avec toute personne qui présente les signes de Monkeypox ou toute autre liquide provenant des personnes malades: sang, urine, salive, vomissement, sueur, sperme. Lorsque vous-même, présentez les signes suspects de Monkeypox ou en cas de contact avec une personne suspecte, lavez-vous immédiatement les mains avec le savon ou de la cendre, puis rendez-vous au centre de santé le plus proche », a conseillé Prisca Kamala, conseillère du gouverneur du Nord-Kivu en matière de santé.
Le Monkeypox, désormais appelé Mpox, est une maladie causée par un virus d'origine animale. Elle se transmet principalement par contact direct avec un animal infecté, même sans signes visibles, ou entre personnes. La transmission peut également se faire par contact sexuel et de la mère à l'enfant pendant la grossesse.
Yvonne Kapinga, à Goma