Criminalité à Bunia et Goma: le député Gratien Iracan recommande au Gouvernement d’interdire la circulation des militaires avec armes sauf en cas de patrouille

Boulevard de Libération à Bunia
Boulevard de Libération à Bunia

Dans un communiqué ce mercredi 17 juillet, le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan appelle le gouvernement à protéger les populations de Bunia (Ituri) et Goma (Nord-Kivu), des villes en proie à l’insécurité au quotidien suite à l’activisme des personnes armées. De ce fait, il recommande à Kinshasa d’interdire la circulation des militaires ou tout autre allié avec armes en ville les jours comme les nuits, à l'exception des patrouilles militaires et policières officielles.

« L'insécurité devient de plus en plus grandissante dans les chefs-lieux des provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Les armes à feu circulent sérieusement avec des conséquences désastreuses sur la population civile. Des tueries, agressions, pillages et violations de tout genre sont signalés chaque jour dans les villes de Bunia et Goma », lit-on dans le communiqué du député.

Pour lui, « le gouvernement central ne fournit pas suffisamment d'efforts pour arriver à protéger sa propre population dans une région sous état de siège ». L’élu de Bunia dit avoir transmis à la Première ministre un courrier « solliciter des mécanismes de sécurisation et de protection des civils auprès de nos forces de sécurité afin de permettre aux habitants de deux villes de circuler librement et de dormir paisiblement, leurs biens protégés ».

« Notre recommandation au Gouvernement est que nos vaillants militaires et leurs alliés soient positionnés dans des endroits jugés stratégiques, sans circulation inutile à travers les villes concernées avec des armes à feu les jours comme les nuits, à l'exception les patrouilles officielles. Il est indispensable de mettre en place un service de communication avec numéro vert à 4 chiffres pour signaler tout mouvement contraire par rapport aux éléments en armes », conclut-il. 

Les deux villes sont pourtant les chefs-lieux des provinces sous état de siège depuis trois ans. Cette mesure exceptionnelle a été instaurée pour faire face aux forces négatives locales et étrangères. Mais le résultat attendu n'a pas suivi, la situation n’a fait que s’aggraver. Pour illustrer, le M23 a resurgi sous état de siège et occupe ce jour de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et Lubero au Nord-Kivu. Il faut aussi mentionner la naissance de plusieurs autres groupes armés dans les deux provinces. 

Berith Yakitenge