L'Organisation de défense des consommateurs (ODC) s'est constituée partie civile dans l'affaire des 1000 forages d'eau et 2 594 kits de lampadaires publics en RDC. Elle l’a fait savoir à travers une correspondance adressée au procureur général près la Cour de cassation, chargée de l'instruction du dossier. Dans cette lettre, l'ODC explique sa décision par sa volonté de « faire entendre la voix des consommateurs lésés ».
« L'ODC devant faire entendre la voix des consommateurs lésés, sollicite de votre bienveillance l'éthique dans l'instruction de ladite cause pour combattre l'impunité qui découle le plus souvent de la corruption de la justice. Aussi, aspire-t-elle à une procédure plus pédagogique, les auteurs et complices présumés déférés devant les juridictions compétentes », peut-on lire dans cette correspondance.
L'ODC regrette que les 71 millions de dollars pour les forages et 14 millions de dollars pour les lampadaires, soit un total de 85 millions de dollars déboursés par le gouvernement, n'aient pas servi au motif de leur décaissement.
« Ce décaissement de l'État est émaillé de fraude dont l'ampleur du scandale des surfacturations incriminées dénote le détournement des deniers publics », écrit-elle.
Elle demande par ailleurs une « procédure plus pédagogique », afin que les « auteurs et complices présumés soient déférés devant les juridictions compétentes » pour répondre de leurs actes.
Cette affaire a déjà conduit à l'arrestation le 27 juin dernier de l'ancien ministre du développement rural, François Rubota, et de l'entrepreneur Mike Kasenga, soupçonnés de détournement de fonds publics.
Le député national Nicolas Kazadi et ancien ministre des finances en RDC est perçu comme le pivot dans ces accusations de détournements de deniers publics. L'Assemblée nationale a déjà autorisé son audition par le parquet pour des raisons d'enquête dans cette affaire.
Bruno Nsaka