Le procès de l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala s’est ouvert mercredi devant la Cour d’assises de Paris. Il est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et participation à une association de malfaiteurs, pour des faits commis entre 2002 et 2003 dans l’est de la République démocratique du Congo.
Plusieurs dizaines de témoins doivent être entendus au cours du procès. Lumbala a demandé la comparution de Jean-Pierre Bemba, actuel vice-Premier ministre congolais, et de Constant Ndima, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu. Leur réponse n’a pas encore été communiquée. L’accusé souhaite également l’audition d’anciens membres du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N).
L’enquête préliminaire dans cette affaire remonte à décembre 2016, tandis que l’information judiciaire avait été ouverte en janvier 2021.
Les avocats de M. Lumbala ont cité à comparaître M. Bemba. Dans le cadre de l’entraide judiciaire internationale, l’ambassadeur de France à Kinshasa a transmis cette citation aux autorités congolaises, libres de l’exécuter ou non.
En amont du procès, l’ambassadeur avait rencontré à plusieurs reprises les ministres congolais de la Justice dont Constant Mutamba en avril 2025, Mbemba en juillet, puis Guillaume Ngefa en septembre afin de prévenir tout malentendu autour de cette procédure.