RDC: 3 ans après l'instauration de l'état de siège, les tueries persistent dans l'Est du pays malgré la présence de la SADC et de la MONUSCO, regrette et dénonce la VSV

Evaluation de l'état de siège
Evaluation de l'état de siège

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dénonce fermement la poursuite des tueries dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Malgré l'instauration de l'État de siège, le déploiement des Forces armées de la RDC (FARDC), ainsi que la présence des militaires de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la MONUSCO, les massacres se poursuivent.

Les tueries les plus récentes ont eu lieu dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 juin 2024, dans les localités de Mahili, Masala et Keme, situées dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu. L'ONG fait savoir que selon les informations lui parvenues, " ces massacres attribués aux rebelles ougandais des ADF ont fait plus de quarante morts et plusieurs blessés". "Des dégâts matériels importants ont également été enregistrés, entraînant des déplacements forcés de personnes vers d'autres localités pour se mettre à l'abri".

La VSV note que trois ans après l'instauration de l'État de siège et malgré la présence de la SADC et de la MONUSCO, la population continue d'être tuée, massacrée et de vivre dans des conditions inacceptables et infrahumaines.

Face à cette situation, la VSV appelle le gouvernement congolais à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux tueries et aux violations massives des droits humains dans l'Est de la RDC. L'organisation exige également une enquête sérieuse et indépendante pour que les auteurs de ces massacres soient traduits en justice, tant au niveau national qu'international.