Le Général d'Armée des Forces Armées Christian Tshiwewe Songesha, chef d'état-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a annoncé lundi lors d'une parade militaire au Camp Kokolo, l'arrestation de plusieurs officiers de l'armée et de la police pour trahison.
Devant les unités de l’Armée et de la police, le Général d'Armée des Forces Armées Songesha a déclaré : « Nous sommes en guerre. Il y a ceux parmi nous qui sont corrompus et incités à la trahison, parfois par nos propres politiciens. Des arrestations ont été effectuées à Lubumbashi et ici à Kinshasa. C'est grave. » Aucun chiffre n'a été communiqué, cependant.
Le chef d'état-major a également adressé un message fort aux officiers présents, questionnant leur loyauté et les conséquences de la trahison, tout en critiquant lourdement les politiciens impliqués dans de telles activités. Il a souligné l'importance de la dénonciation et la sévérité des peines encourues par ceux qui refusent de collaborer.
Par ailleurs, fin mars, Adam Chalwe, Yannick Tshisola et Henry Maggie Walifetu, membres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, ont été vus lors d'un meeting avec des leaders rebelles.
Dans un contexte de tension accrue avec les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le gouvernement a annoncé la reprise des exécutions capitales contre les militaires accusés de trahison, levant ainsi le moratoire sur la peine de mort instauré en 2003. Cette décision, signée par la Ministre de la Justice Rose Mutombo, est une réponse directe aux défis sécuritaires que le pays affronte actuellement.