Les Mobondo multiplient les attaques malgré l'accord de paix : ces miliciens tuent une dizaine de bœufs dans une étable à Menkwo

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Photo ACTUALITE.CD

Têtes barrées en rouge, les miliciens Mobondo ont fait incursion jeudi dans une étable située au village de Menkwo, dans la partie sud du territoire de Kwamouth.

Ces hommes armés y ont tué onze bœufs sur la cinquantaine que possédait le bouvier.

D'après une autorité traditionnelle du village voisin de Kimomo, ces miliciens, en nombre important, opéraient en décembre sur la RN 17 et s'étaient retranchés dans la partie sud au passage des renforts des Forces armées de la République démocratique du Congo.

Stany Libie cite principalement les villages de Fadiaka, Boku, Kimomo, Mbusie, Falio et la rivière Kwango où les miliciens Mobondo continuent d'opérer.

"Un groupe de Mobondo a surgi dans l'espace de Kimomo, Mbusie, Fadiaka dans une étable du village de Menkwo, ils ont tué onze bœufs qu'ils ont emportés dans leur dernier retranchement. C'est une perte énorme pour quelqu'un qui élevait ses bœufs. Ce sont des groupes de miliciens qui opéraient sur la RN 17 lors des derniers affrontements au niveau de Mapanda", a déclaré Stany Libie, chef du village de Kimomo.

Six jours après la signature de l'acte d'engagement pour la cessation des hostilités et le retour de la paix devant le chef de l'État, la milice Mobondo reste encore active dans cette partie du Maï-Ndombe. Pour cette autorité locale, il s'agit de sabotage des engagements pris en présence du chef de l'État.

"Par rapport à l'acte d'engagement signé devant le chef de l'État, les assaillants Mobondo sont en train de défier le gouvernement congolais", poursuit-il.

Le jour de la signature de l'acte d'engagement à Kinshasa, cinq personnes ont été tuées par les miliciens Mobondo au village d'Engawu. Il s'agissait de trois jeunes et de deux parents. Le même samedi, une femme agricultrice a été enlevée au village de Tobakita par la même milice.

Jonathan Mesa à Kikwit