Kwilu : Présumés auteurs de l'assassinat d'un détenu, le chef de secteur Kobo et le commandant de la police transférés au tribunal de Bulungu

Kuluna
Photo de la police

Le Chef de secteur Kobo et le commandant de la milice de son entité ont été transférés au tribunal de grande instance de Bulungu pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Ils ont passé près d'une semaine en détention préalable.

La société civile locale, qui salue cette décision de justice, se dit satisfaite du transfèrement de ces deux responsables qui sont actuellement à la prison centrale de Bulungu pour être présentés devant le juge. L'organisation espère une procédure de flagrance afin de faire la lumière sur la mort du détenu, retrouvé au cachot de Kobo avec les intestins exposés et une machette ensanglantée à côté.

« Nous avons fait pression pour qu'il y ait le transfèrement de ces deux détenus, présumés auteurs de cet assassinat. Effectivement, la justice a accéléré les choses. La société civile est satisfaite, d'autant plus que ces deux détenus sont déjà dans la prison centrale de Bulungu devant le juge du tribunal de grande instance. Nous attendons maintenant l'audience en procédure de flagrance pour que l'on puisse déterminer la responsabilité de chacun », a déclaré Joachim Kusamba, président de la société civile de Gungu.

Il signale par ailleurs le retour de la population après plusieurs jours passés en forêt et dans les villages voisins à la suite de la descente des éléments des forces de l'ordre.

Tout remonte à une dispute au sein d'un couple. Un homme nommé Michel Muvudi avait surpris sa femme avec un autre homme dans une paroisse locale, le samedi dernier. La femme et son compagnon se sont présentés en premiers devant le chef de secteur, machette à la main, accusant Michel de vouloir tuer la femme. L'accusé a été arrêté et placé dans le cachot de Kobo, dans une cellule isolée. Il a été retrouvé dimanche gisant sur le sol, les intestins exposés, une machette à terre. En revanche, le Chef de secteur et le commandant de la police ont été mis aux arrêts.

Jonathan Mesa, à Kikwit