Désengagement de la MONUSCO: à leur tour, les casques bleus chinois s'apprêtent à quitter la RDC

Un blindé de la Monusco à Beni

Les casques bleus chinois présents en RDC depuis 2003 (20 ans) vont quitter la RDC. C’est la suite du processus de désengagement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilité au Congo (MONUSCO) mis en place depuis janvier dernier et déjà amorcé. Le contingent chinois était notamment composé des ingénieurs civils qui étaient déployés au Sud-Kivu. 

“Depuis 2003, le contingent chinois a contribué à renforcer l'infrastructure de la province grâce à une série de projets, dont l'achèvement de plus de 580 projets d'ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports. Leur contribution a facilité la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO dans la région”, indique une note d’information de la Mission Onusienne. 

La Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, le gouverneur par intérim du Sud-Kivu, M. Marc Malago Kashekere,  l'ambassadeur de Chine, SEM Zhao Bin, le délégué général du Gouvernement chargé de la liaison avec la MONUSCO, Ambassadeur Noel Mbemba, ont participé à une cérémonie d’hommage ce mardi au camp du contingent chinois d'ingénierie, à la périphérie de Bukavu.

"Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à la République populaire de Chine pour ses Casques bleus déployés au Sud-Kivu, qui se sont distingués par leur savoir-faire, leur professionnalisme et leur discipline afin de relever un certain nombre de défis dans des conditions parfois très difficiles. Ils ont considérablement contribué à la paix et à la sécurité en RDC", a déclaré Mme Bintou Keita, la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU. 

"Le désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu ne signifie pas le départ des Nations Unies de la RDC. Il représente plutôt une reconfiguration de la présence des Nations Unies pour continuer à soutenir le peuple et le gouvernement de la RDC. Après le départ de la MONUSCO, les agences, fonds et programmes des Nations Unies poursuivront leur soutien conformément à leurs mandats, tandis que le gouvernement congolais assumera la responsabilité de la protection et de la sécurité des civils", a conclu Mme Keita.

En février dernier, la MONUSCO avait officiellement transféré sa base de Kamanyola (territoire d’Uvira) aux autorités congolaises. Elle était occupée par le contingent pakistanais depuis 19 ans. 

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