Tanganyika : à Kalemie, pas toujours de compromis entre la FEC et le gouvernement provincial, les journées villes mortes se poursuivent 

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Ville de Kalemie

L'opération ville morte dans la ville de  Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, dans l'ex Katanga se poursuit. Pour la Fédération des entreprises du Congo (FEC) de Kalemie, les journées villes  mortes décrétées depuis trois jours ne s'arrêteront que quand il y aura la solution, c'est-à-dire la réduction des services au port et la cessation des tracasseries. 

Pour le patronat congolais dans le Tanganyika, les commerçants tiennent à évoluer uniquement avec les 4 services connus par le gouvernement national et  veulent la suppression de 20 autres taxes   du  gouvernement provincial du Tanganyika.

" Aujourd'hui, vous allez remarquer que la tracasserie bat son plein. Ça se passe au port de Kalemie où la situation est devenue intenable. Si vous êtes actuellement à Kalemie, vous allez constater que le coût de la vie est devenu très élevé, et tout ça est relatif à la situation des taxes, on en paie de trop. Il y a plus de 27 services alors que la loi ne prévoit que 4 services. Nous avons écrit à Kinshasa et Kalemie, aucune solution ”, a daclaré Jules Mulya, responsable de la FEC dans le Tanganyika.

Vendredi, gouvernement provincial et commerçants, à travers la FEC, ont démarré avec des négociations qui n'ont pas abouti à la levée de cette mesure. 

Pour la notabilité locale, il s'agit d'une situation qui est consécutive à la décadence de la politique fiscale imposée au Tanganyika. 

" La décadence de la politique fiscale en province et l'indifférence, voire l'incapacité du gouvernement provincial à assainir le climat des affaires ont fini par exaspérer les opérateurs économiques qui décrètent la cessation des activités au grand dam de la population ", note, pour sa part, Joseph Mulunda, l'un des notables de cette région du Sud-Est de la RDC. 

Sur terrain, des produits de première nécessité sont en train de grimper. Les stations d'essence sont fermées, le litre se négocie auprès des revendeurs entre 5.000 et 6.000 Francs congolais alors qu'auparavant, il se vendait à 4.000 Francs congolais. Des navettes sur le port de Kalemie deviennent difficiles. Des bateaux qui accostent ne peuvent pas charger, explique une source locale à Kalemie. Les maisons commerciales ne sont toujours pas ouvertes. 

La ville de Kalemie vit des activités portuaires. Ces tracasseries sont, selon la FEC, à la base de la vie chère. Et si la solution n'est pas trouvée entre le gouvernement et la FEC, la situation sociale risque de s'empirer. 

José Mukendi